Bienvenue sur le nouveau site de la médiathèque Croix du Bac, Ici, on «joue», on «rit», on «échange» «livres», «musique», «apéro» et «chips» pour être «heureux» «ensemble». Allez venez nous découvrir !
Les Ogres de Barback (Mathilde, Alice, Sam et Frédo Burguière) sont à l’origine d’une compilation de morceaux choisis parmi le vaste répertoire de Pierre Perret.
Bel hommage pour l’auteur, compositeur, interprète, qui fête cette année ses 60 ans de carrière !
Album à Découvrir !
Les quatre frères et sœurs, fans inconditionnels de l’ami Pierrot, ont décidé de réunir une vingtaine de chanteurs d’horizons très différents: François Morel, Olivia Ruiz, Mouss et Hakim, Tryo, Didier Wampas, Magyd Cherfi, Christian Olivier, Benoit Morel, Rosemary Standley, Idir, Massilia Sound System, Alexis HK, Loïc Lantoine, Féfé, Flavia Coelho, Danyel Waro, Jean-Didier Hoareau, René Lacaille, Lionel Suarez…
Ces artistes ont choisi leur titre en résonance avec leur sensibilité.
la version courte du café du canal…
Je ne savais pas…
Je ne savais pas que tant de jeunes gens (et moins jeunes !) sans se connaitre forcément avaient ménagé pour moi une petite place tendrement privilégiée entre les deux ventricules de leur gros cœur. Ils ont choisi eux aussi de traverser la vie en vivant leur passion, tout comme moi. Je n’étais pas certain du tout qu’ils pouvaient chialer en même temps que moi, partager les mêmes colères et les mêmes éclats de rire…
Je ne savais pas que leur palpitant à eux aussi était prêt à éclater en faisant le premier pas sur le plateau de La Cigale, de l’Olympia ou celui du mythique, terrifiant et merveilleux des Vieilles Charrues.
Je ne savais pas que ces étonnants jeunes gens s’apprêtaient à traverser la vie avec, eux aussi, le refus posé au bord des lèvres, le refus de la facilité du système imposé, de la bêtise encouragée par les marchands de vent… le refus de tricher, de rentrer dans le rang, d’obéir aux dictats de la pensée toute faite.
Oui, c’est grâce à mes chers Ogres que je sais tout cela à présent… ils s’appellent Mathilde, Alice, Sam et Frédo et ils sont pourris … de talent ! Ils ont l’esprit aussi mal tourné que le mien ! Tant pis pour eux !…
Eux aussi me rejoindront en enfer. Eux et tous les autres. Tous mes enfants naturels qui feront des petits à leur tour. Pour le bonheur des gens libres.
Grand merci mes amis. [Pierre Perret]
Un documentaire réalisé lors de l’enregistrement de l’album, A voir !
Le bonheur, c’est toujours pour demain… lalala la lalala
Vous ne connaissez pas encore Sage comme des sauvages ?
Une suggestion d’album, frais et sauvage, à dégoter pour la médiathèque !
… ça se passe de mots
… ça s’écoute en boucle !!
« lailakomo »
“Ce serait une sorte de folk, qui flotterait au-delà de toute idée de territoire. Ce serait une sorte de chanson française en plusieurs langues, de rock sans l’Amérique, de musique du monde aux chemins imprévisibles.
Sages Comme des Sauvages est un duo qui met dans sa musique beaucoup plus que deux personnes : il y a dans l’album Largue la peau des voyages et des retours, des rêveries et des emprunts, un univers tribal et des imaginaires urbains. Comme si un jeune Georges Brassens avait navigué dans l’Océan Indien plutôt que dans le XIVe arrondissement, comme si Woody Guthrie avait appris la guitare quelque part près de Salvador de Bahia, comme si le monde n’était plus qu’un seul continent…”
Bertrand Dicale.
Brindilles à mon Zenfan
» Voici l’un des premiers albums les plus réjouissants de l’année : « Largue la peau » du groupe Sages Comme Des Sauvages. Groupe ou plutôt duo composé de deux artistes : Ava Carrère et Ismaël Colombani. Retenez bien le nom de ces deux-là qui ne sont pas des inconnus pour ceux qui suivent les sentes un peu moins fréquentées. Parce que ce duo nous offre un disque enthousiasmant, alliant fraîcheur, légèreté, poésie, fantaisie tout en traitant bien souvent de sujets beaucoup plus graves qu’une écoute rapide pourrait le laisser supposer. Les disques qui ont une couleur, un univers sont assez rares pour ne pas passer à côté de celui-ci.
Se nourrissant de multiples influences, Sages Comme Des Sauvages parvient à créer un opus qu’il serait vain de vouloir classer dans un genre, c’est aussi leur grande réussite. D’ailleurs, il est fort probable que le duo refuserait d’être classé dans une catégorie préférant les métissages, l’indépendance. » la suite ici…
Après avoir découvert le 1er album dans les bacs de la médiathèque il y a quelques années ( merci la média ! ) un coup du hasard, lors de mes vacances 2015 dans le lot, je tombe sur un flyer dans un bar qui m’annonce Imbert Imbert en concert à Verfeil sur seye, je regarde une carte, c’est à quelques kilomètres de là, pas besoin de réfléchir, ni une ni deux dans notre petite camionnette aménagée, nous allons découvrir le Tarn et Garonne, ( C’est bon la liberté ) un territoire et des paysages que je vous conseille, au passage !
Muni de ma petite caméra, et de quelques verres consommés, je n’ai pas pu m’empêcher de capter cette instant de convivialité dans ce petit village de 300 habitants… et cet artiste que j’apprécie beaucoup !
Je voulais vous en faire profiter, et vous faire découvrir si ce n’est pas déjà fait !
Le cancer des gens soumis
Un goût de crasse
La suite de l’histoire, c’est que Verfeil sur Seye, c’est pas très loin de Najac ! ( Ici Najac, à vous la Terre ; La vie comme elle va… ) Quel bol ! Et une sacré coïncidence, même à des milliers de kilomètres de la médiathèque, on se trouve à y penser, à ce CD ou ce DVD qu’on a emprunté et avec lequel on a partagé un moment particulier !
Donc hop dans notre petite camionnette direction Najac pour voir de mes yeux ce village perdu ! Des vacances imprévus et mémorables !
La morale de cette histoire ? Fréquentez les médiathèques, empruntez et puis promenez vous l’esprit ouvert !!
On était là … et on a passé un très très bon moment ! GG-Martine-AM-Edith-JP….
From&Ziel c’est un duo pianiste – chanteur
Une expérience multiple, à fleur de peau, rythmique et émotionnelle. From est un parolier habile et ses mots emmènent le public dans un univers poétique, urbain, touchant et drôle. Sa voix rauque, suave et puissante se mêle à la musique inspirée et lyrique de Ziel. Ils traversent au fil de leurs chansons le spectre des émotions humaines avec poésie, gravité et espièglerie. De la chanson d’aujourd’hui qui s’enrichit sans tabou des influences des musiques actuelles. L’alchimie sonne comme une évidence.
Parler de rock « à la française » c’est un exercice de style galvaudé depuis quelques temps. Je suis bien trop vieux pour exciter vos rêves d’adolescents. Conjuguer écriture incisive et musique abrasive peut se résumer à un seul homme vu d’ici, les deux pieds dans le pays de Sarkozy. Un seul gars en haut de la montagne, une sorte de paratonnerre qui absorbe la foudre, une seule lueur d’espoir qui brille depuis une bonne dizaine d’année… et cela ne nous rajeunit pas.
Alors quand la semaine dernière j’ai guidé un ami vers lui, j’en ai retiré une certaine fierté. Je ne sais pas ce que « Non, Non, Non » peut procurer comme sensations nouvelles pour quelqu’un qui n’était pas attentif à l’arrivée de Miossec dans le paysage musical au début des années 90. Pour moi, Miossec et « Boire » fut reçu à la manière d’une initiation vers l’age adulte. On pouvait donc taper du pied, non plus « à la manière de » mais bien inventer un nouveau style. Miossec est à la musique ce que Céline fut à la littérature : une libération des mœurs et la fin d’un complexe. Jusque à lui, on se partageait les restes, on se contentait de pas grand-chose, le rock à la mode Téléphone semblait si mièvre que l’on se tournait vers des B.O d’outre-manche ou d’encore plus loin. Et le brestois débarque dans le tableau en légalisant les mauvaises manières de pilier de comptoir et gifle avec sa bande (2 guitares, 1 basse) des moments épiques sous couvert d’une modestie générale. Soudain, on ne se remémore plus les grands anciens mais on claque de la langue en écoutant « j’vous téléphone encore, ivre mort au matin, car aujourd’hui c’est la Saint-Valentin, et je me remémore encore, notre nuit très bien, comme un crabe déjà mort, tu t’ouvrais entre mes mains ». Imaginez cette strophe avec une voix qui grince rentrant les mots au chausse-pieds et vous aurez un peu la différence entre l’avant et l’après. Avant nous avions à être Jean-Jacques Goldman pour terminer un cursus scolaire de bénédictin et franchement c’était une envie de suicide. Après nous avions un modèle un peu bancal mais tellement proche de la réalité que le savoir à nos cotés nous permettait de croire à l’avenir.
Bien sur on parle d’un feu de paille, d’une apparition sans lendemain, d’une cigarette mal éteinte. Ce ne sont pas ses prestations scéniques qui vont décrisper les doutes car l’homme a en lui, une timidité maladive face au public qui l’emmène bien souvent lors de ses concerts : dans les gravillons. Les bonnes gens comme les voyous ne croient pas au miracle de rééditer l’exploit. Alors il enfonce le clou brutalement avec « Baiser » 2 ans plus tard. « Boire-Baiser » comme 2 verbes, 2 actions, un binôme pour les désespérés. Et c’est toujours aussi bon, voir meilleur. Plus féroce, le loup fait ses dents en étoffant sa musique et en laissant toujours la liquette de ses textes hors du pantalon.
Voilà la machine en marche, un bruit de V8 qui sillonne le marché et pilonne la concurrence. S’offrant le luxe de reprendre « Salut les Amoureux » de Joe Dassin en légalisant la noirceur de ce texte.
Pourtant le moteur diesel maintenant bien rodé s’encrasse 1 an plus tard sur « A prendre » (album qu’il trouve lui-même inaudible) et ce n’est pas en chantant la technique pour ouvrir les bières manuellement qui sauve les meubles. Alors au lieu de photocopier une technique, d’utiliser l’axiome de l’amour dans le caniveau ad vitam æternam, il prend son temps (3 ans) et revient avec « Brûle » qui porte bien son nom. Magistral album sans fioriture et avec l’exemplarité du patron qui revient sur la première marche du podium.
Certains en resteraient là, lui non. Pour marquer le coup de ses 40 printemps, de l’âge de raison, des premiers check-up, il distille dans la tuyauterie de ses compositions plus mures, de l’ouvrage philharmonique via « 1964 ». « L’Etreinte » qui suit en 2006, comporte de belles pépites comme « La Grande Marée » (« J’aimerais tellement t’amadouer, T’amarrer aux pontons, Ne plus te laisser dériver, Et devenir le vieux garçon, Qui saura te repêcher, Quand arrivera la grande marée) mais reste un peu plus déliée que les autres disques plus compactes et monobloc, c’est du Miossec qui revisite son répertoire dans les grandes largeurs. Le premier « Brest-Of » qui arrive dans la foulée ne mérite l’attention que pour la captation sur un DVD bonus de l’un de ses concerts joué à Lille au Splendid. Nous voilà, arrivé à bon port, de nos jours, avec l’acmé « Finistériens » qui prend ses aises et un « s » du fait de la collaboration avec Yan Tiersen.
Modeste et pudique, frondeur et jouant au branleur, Miossec cache son énorme talent dans une enveloppe poste restante. Ce grand chanteur lettré et voleur de magnifiques anathèmes amoureux puisé dans les sentences d’un Georges Perros par exemple : « comme la mer empêche les poissons de voir le ciel », n’a jamais flanché et n’a jamais déçu ses admirateurs de la première heure.
Alors non je ne saurais jamais ce que signifie découvrir « Non, Non, Non » en 2010. Tout ce que je peux vous dire, c’est que pas une de ses chansons n’a prit une ride. Contrairement à l’évolution de sa tronche sur les pochettes (mention spéciale à la peinture de Paul Bloas qui tranche avec le noir et blanc des précédentes et des suivantes) qui n’est pas tendre avec l’usure, ses albums s’écoutent encore sans rougir et permettent aussi d’acquérir la satisfaction qu’il sera encore, pour toujours, le plus grand faiseur d’ange à aiguille dans le bide de la chanson française.