BD «  HISTOIRE DE LA REUNION » clés pour comprendre le présent.


 L’île est déserte jusqu’au XVIIIe siècle, les navigateurs arabes, portugais, anglais ou hollandais accostaient uniquement pour faire des provisions d’eau et de vivres. Finalement, elle fut colonisée tardivement par les Français. Lorsqu’elle était gérée par la Compagnie des Indes Orientales son nom était l’île Bourbon. Ensuite durant quelques années elle fut baptisé l’île Bonaparte, pour finalement s’appeler La Réunion.
 
Chronique bonpourlatête
« La possibilité d’une île: La Réunion »
STEPHAN ENGLER

«  HISTOIRE DE LA REUNION » clés pour comprendre le présent.

De Gilles Gauvin et Fabrice Urbatro

Comme son nom l’indique, cette BD parle de l’histoire de cette petite île au milieu de l’océan Indien.

L’historien Gilles Gauvin et le dessinateur Fabrice Urbatro ont réussi un sacré défi : Réaliser cette BD en 6 mois.

Dans cette BD, on rencontre Adèle Quéméner qui se pose des questions sur ses origines, d’où elle vient, sur sa grand-mère, Rose-Marie qui était une « enfant de la Creuse» (Voir livre Piments Zoizos de Tehem).. plein de questions sans réponses qui font qu’Adèle décide de se rendre à la Réunion pour trouver des réponses, et nous allons l’accompagner.

Nous suivons Adèle, géographiquement parlant mais aussi historiquement. Chaque endroits, statues, monuments historiques, lieux sont présentés au présent comme au passé. Plus nous en apprenons sur son histoire, plus nous comprenons l’histoire de la Réunion.

Le scénario de l’histoire nous amène de façon originale à en savoir plus sur cette île. Toutefois, elle reste assez complexe et c’est pourquoi, la BD est enrichie de liens en réalité augmentée qui nous permettent de mieux comprendre l’histoire.

Nous vous proposons de découvrir 3 lieux qui sont évoqués dans la BD.

Dans l’ouest de l’île :

ST LEUPAGES 14-15-16

Musée Stella Matutina

Domaine construit en 1830 où l’on cultive la canne à sucre et autres denrées. Ce domaine s’agrandit après l’abolition de l’esclavage en 1848 et est repris après la crise sucrière en 1865 par Jean Dussac. L’usine subit beaucoup de transformation tout au long du XXe siècle et en 1945, elle fusionne avec les sucreries Bourbon puis ferme ses portes en 1978. En 1991, l’usine est réhabilitée en musée par la région.

« Face à cette architecture de métal, adèle avait l’impression de mieux ressentir le fardeau de ce difficile travail qui, avec la canne, avait broyé des générations de femmes et d’hommes. »

Dans les cirques de l’île :

CILAOSPAGES 26-27-28

Vallée Secrète, refuge ultime pour les esclaves « Marron »*

Située entre les cirques de Mafate et Cilaos. La vallée secrète est un lieu mythique, sacré mais surtout un refuge pour les « grands marrons » au XVIIIe siècle. Il n’existe que deux façons de s’y rendre actuellement, en rappel depuis l’une des falaises qui l’entoure ou en hélicoptère. Ce lieu est donc quasiment inaccessible pour l’homme ce qui le rendait idéal pour les esclaves en fuite qui y trouvaient refuge.

« Pour Albert, cela avait été une bonne chose. Selon sa femme, la belle-mère avait passé sa vie à fuir, à « marronner » avait-elle dit péjorativement. Et pourtant, le « marronnage » ne renvoyait-il pas à la liberté ? »

Glossaire Chroniques du léopard de TEHEM :

153. « Partir marron » : le mot « marron » ne désigne pas une couleur, mais vient d’un ancien mot espagnol désignant les animaux domestiques qui s’enfuyaient dans la nature. Par analogie, on a appelé ainsi les esclaves en fuite. L’expression signifie dont « s’enfuir », « prendre le maquis » et possède une charge symbolique à la Réunion.

SALAZIE PAGES 42-43

Maison Folio

Cette maison fût construite au XIXe siècle au cœur du petit village d’Hell-bourg. Cette maison a failli disparaître si Monsieur et Madame Folio ne l’avait pas acheté pour la rénover. Depuis le 6 avril 1989, elle est inscrite au titre de monument historique. En effet, la maison et le jardin sont très représentatifs de l’architecture créole du XIXe siècle. Cette maison était un peu comme une maison de vacances dites « Changement d’air »*. Dans le jardin, on trouve des plantes médicinales, aromatiques, une serre aux orchidées, des plantes carnivores et bien d’autres.

« Une femme exceptionnelle ! Une de ces institutrices qui se sont battues pour que les enfants pauvres sachent lire et écrire » m’avait-elle dit, Madame fontaine « était remontée » à Hell-bourg depuis sa retraite.Antoinette Fontaine m’avait donné rendez-vous à la maison Folio. »

Glossaire Chroniques du léopard de TEHEM :

  1. « Changement d’air » : à partir du XIXe siècle et jusqu’à la seconde moitié du XXe, la bourgeoisie créole a fait construire des maisons secondaires sur les hauteurs de l’île, pour y passer l’été austral et échapper aux fortes chaleurs ainsi qu’au paludisme.

J’espère vous avoir fait un peu voyager avec cette nouvelle bande dessinée.

Pour finir, voici un poème d’Auguste Lacaussade né en 1815 à Saint Denis de l’île Bourbon et mort en 1897 à Paris. Le préféré de Rose-Marie (La grand-mère d’Adèle) était : «  à l’île Natale » …

À l’île natale

Auguste Lacaussade

O terre des palmiers, pays d’Eléonore,
Qu’emplissent de leurs chants la mer et les oiseaux !
Île des bengalis, des brises, de l’aurore !
Lotus immaculé sortant du bleu des eaux !
Svelte et suave enfant de la forte nature,
Toi qui sur les contours de ta nudité pure,
Libre, laisses rouler au vent ta chevelure,
Vierge et belle aujourd’hui comme Eve à son réveil ;
Muse natale, muse au radieux sourire,
Toi qui dans tes beautés, jeune, m’appris à lire,
A toi mes chants ! à toi mes hymnes et ma lyre,
O terre où je naquis ! ô terre du soleil !

Moment de bonheur !

En 2017, lors du 1er CLEA avec « Karakol » et Sarah Carré, nous avions mis des mots partout dans le jardin… sur les murs

et voilà qu’en ce début d’année une grande boîte nous arrive de Bretagne… qu’y a-t-il dans cette boîte? … des Kiwis !

merci Laurent, Naj pour ce beau et bon cadeau, le p’tit mot … un beau rayon de soleil dans cette période morose ! Nous nous sommes bien régalé(e)s…!!

Avec grand plaisir …

Laurent

Et comme il est bon de savoir où et comment vivent les aliments que l’on consomme et à quoi ils ressemblent dans leurs évolutions naturelles, je vous partage des photos de la liane féconde, au moment du ramassage…

C’était peut être de ceux-là …

ou de ceux qu’on ne voit pas, derrières les feuilles, parce que le kiwi pousse partout… et vite, par ses lianes qui ne s’arrête jamais de s’élever ! ( et heureusement, sauf l’hiver…)

Piments zoizos / BD de Tehem

Voilà une nouvelle BD de Tehem, auteur de bande dessinée réunionnais : Piment Zoizos ; Les enfants volés de la Réunion. BD historique et documentaire.

 « Des personnages fictifs, une histoire vraie, un récit documenté sur un chapitre peu reluisant de l’histoire de la Ve République : les enfants de la Creuse.

Entre 1962 et 1984, quelque 2 000 mineurs de La Réunion sont séparés de leur famille et envoyés en France où leur est promise une vie meilleure.

Jean n’échappe pas à ce destin. Éloigné de sa petite sœur, il est transplanté en Creuse. De foyers en familles d’accueil, il fait la rencontre d’autres enfants réunionnais dans la même situation que lui. Une vie durant, entre errances et recherches, il tentera de comprendre pourquoi…

Richement documenté grâce au concours de l’historien Gilles Gauvin, Piments zoizos raconte un chapitre méconnu de l’histoire de la Ve République, celui des  » enfants de la Creuse « .

Cette BD est très touchante, on s’attache très vite aux personnages, à leur amitié. On rit, on pleure, on est en colère… une histoire humaine.

Après avoir lu cette BD, je me suis mise à chercher d’autres BD de cet auteur dans les médiathèques (oui parce que si j’achète toutes les BD, je ne vais jamais pouvoir revenir !) et j’ai trouvé Quartier Western, BD anthropomorphique qui se passe également à la Réunion, une histoire noire mais très drôle –  « Téhem, émule de l’école de Tcho, raconte son enfance dans la Réunion des années 70 à travers un road movie haletant qui en surprendra plus d’un. »

Pour la Médiathèque Croix du Bac , vous avez déjà « Chroniques du léopard » et je pense que « Quartier Western » aussi (en haut!), il ne faut pas s’arrêter là ! 😃 ….Olivia

on ne va pas s’arrêter là ! Piments Zoizos bientôt disponible à la médiathèque

Olivia et Jérémy à la Réunion

Après Laurent qui est parti en Bretagne (pas tout à fait quitté… c’est quand même lui le Mr blog !) c’est au tour d’Olivia (la miss BD) et Jérémy (le passionné des jeux de société) …ils sont partis faire un périple à la Réunion pour une année…

« Pensée spéciale pour Médiathèque Croix du Bac, première BD achetée « L’autre côté la mer » de Gilles Gauvin, Jean Marc Pécontal et David D’Eurveilher. Témoignage de la contribution réunionnaise à la Grande histoire de France ». Je pense que j’ai trouvé mon QG chez Bulles d’O à St Pierre. Nous avons commencé à faire le tour des médiathèques aussi, à St pierre, pas mal de BD et aussi la Plaine des Cafres avec moins de BD mais pas mal de jeux de société.. »

il faudra faire un reportage…. nous faire rêver …parce que pour nous  » les crébatiens » par les temps qui courent, c’est pas trop le top !!!

Zetadam Trio

Après un long trajet en vélo, le groupe Zetadâm trio, a fait une pause musicale dans une chapelle près de chez nous, ayant participé à l’organisation du concert, je me suis permis de capter cet instant « religieux » … bonne découverte.

Depuis leurs premiers concerts à Istanbul en 2013, les Zetadâm se retrouvent une fois par an pour une tournée, jouant en Irlande, en Allemagne, en Pologne, en France. Cette année, le trio s’est donné rendez-vous à Nantes début juin pour charger les sacoches, accrocher la remorque et enfourcher les bicyclettes.
Nantes, point de départ d’un Tour de Bretagne à vélo de 1 000 kilomètres, passant par Vannes, Morlaix, Trégastel, Saint-Brieuc, Saint-André-des-Eaux, Saint-Senoux… Au cours de leur périple, les trois musiciens feront escales sur les berges d’une rivière, dans des chapelles, une abbaye, un atelier de réparation de vélo, un Ehpad mais aussi, évidemment, dans des cafés, une médiathèque, un centre culturel. Parmi la vingtaine de concerts, les dates publiques côtoieront les événements privés, chez l’habitant.
L’idée a été amenée par Marc Desaneaux, le nouvel accordéoniste du groupe. « Quand il nous en a parlé, explique Dylan Gully, clarinettiste, tout de suite ça a fait tilt. Le projet correspondait à nos envies et à l’esthétique du groupe, axée sur le voyage et l’inspiration par la rencontre. »
Le trio est complétée par Pauline Willerval, joueuse de gadulka, instrument de la famille du violon qu’elle a découvert en Bulgarie. C’est elle qui signe la plupart des compositions. Une « musique traditionnelle réincarnée », comme la définit le groupe, qui puise son inspiration dans les répertoires turques, bulgares et français. – Jean-Sé (cri de l’ormeau)