Coup de coeur de P. : épisode 5

1ère résolution de l’année 2021 : écrire pour le blog de la médiathèque, partager mes coups de cœur. Oui, d’accord, mais si à chaque fois que je me régale avec un film, un disque, un livre, je m’épanche en compliments excessifs, en apologie du beau, du généreux, du sensible, je vais considérablement peser lourd au niveau du stockage sur les serveurs informatiques. Bref, venons-en au fait : « au revoir là-haut ».

Il y a des rituels qui ne s’expliquent pas, comme celui du film du dimanche soir. Avec toujours ce dilemme : un truc léger pour se vider la tête, au risque de se retrouver devant un gros nanard dont on n’ose pas reconnaître l’avoir vu, ou alors un truc plus intellectuel, on s’en vante même si en vrai, on n’a pas tout compris ou on s’est ennuyé. Et puis il y a ces films qui arrivent à réconcilier nos 2 penchants. « Au revoir là-haut » en fait partie. D’abord, premier élément qui donne envie : un film de et avec Albert Dupontel, forcément, on est en confiance. Le film démarre dans les tranchées en 1918. Dès les premières images, j’ai été impressionné par la photographie, les couleurs vives. Ensuite, l’histoire s’installe, celle d’une arnaque, du genre que l’on cautionne, parce que juste, morale, poétique. Il y a les costumes, le jaune d’Albert Dupontel, une merveille ! Il y a les masques. Celui du lion, avec cette scène de danse, funambule en équilibre entre la gravité de l’après-guerre et la fraîcheur des années folles. Il y a la rencontre entre un père et son fils. Il y a une autre histoire d’un père et de son fils. Il y a tous ces personnages touchants, irritants, inquiétants, rassurants. Il y a la sensibilité d’Albert Dupontel tout au long de ce film. Il suit une vraie aventure romanesque tout en montrant la France des années 1920. Il nous parle d’une époque, il nous parle de corruption, du pouvoir de l’argent, d’une belle amitié, de solidarité.

Je vous parle d’un film dont vous avez probablement entendu parler, peut-être même vu…. Au moins, ma contribution vous rappelle le plaisir que vous avez eu à le regarder, et peut-être même envie de le revoir.

les coups de cœur de Pierre L… épisode 2

Episode 2 : Pride  : rayon film DVD adulte

S’il y a bien un film dont on peut, non, dont on doit parler c’est « Pride ». Où comment un collectif gay londonien souhaite aider des mineurs grévistes au fin fond du pays de Galles, en 1984. Oserais-je parler de convergence des luttes ?

Tout commence suite à une manifestation gay à Londres pour défendre leurs droits. Mark et d’autres se disent qu’ils ne sont pas les seuls à souffrir de la politique du gouvernement de Thatcher : en même temps, il y a une grève nationale des mineurs. Alors ils décident de lever des fonds et de les apporter directement sur place dans un village du pays de Galles. Oui, mais en 1984 (espérons que les choses aient vraiment changé depuis), recevoir de l’argent de la part de gays, ce n’est pas simple.

Ce film, c’est l’histoire de cette rencontre, c’est l’histoire d’individus, d’un groupe, celle d’une évolution, apprendre à connaître l’univers et la vie de l’autre. Quand à la fin du film, j’ai su que c’était tiré d’une histoire vraie, quelle joie de me dire que les happy ends sont parfois possibles.

Ce film fait du bien il fait sourire, rire, réfléchir, ressentir. Il est délicat, sans mièvrerie hollywoodienne. Il est sensible sans sensiblerie.  En tout cas, à voir en VO sous-titrée …

Ce film a beaucoup circulé pendant un temps, c’est bien la preuve qu’il faut le regarder…..

Pride est un film réalisé par Matthew Warchus .

Andreï Tarkovski

Les films d’Andreï Tarkovski en libre accès

« Parmi les grands réalisateurs soviétiques, Andreï Tarkovski fait figure de sommité. Décédé en 1986 à l’âge de 54 ans, ce poète et esthète du septième art a laissé derrière lui une courte filmographie, mais qui a influencé des générations de cinéastes. Son approche métaphysique et spirituelle, son audace visuelle et la structure inconventionnelle de ses récits sont quelques-unes des caractéristiques de son cinéma exigeant mais gratifiant.

Son œuvre est désormais plus accessible que jamais. Mosfilms, le plus vieux et plus grand studio russe, a en effet mis en ligne cinq de ses longs métrages sur YouTube, dans des versions restaurées et sous-titrées. Seuls ses deux derniers films (« Le Sacrifice » et « Nostalghia », produits en-dehors de son pays natal), manquent à ce catalogue remarquable. / Un article rtbf culture


L’enfance d’Ivan (1962) :

Pour son premier long-métrage, récompensé du Lion d’or à la Mostra de Venise, Andreï Tarkovski suit les aventures cruelles d’un jeune garçon éclaireur dans l’armée russe. Les marques de son cinéma y sont déjà : des images d’une puissante beauté, un goût prononcé pour la contemplation et une mise en scène poétique des difficultés de l’existence. (Durée: 1h 35min)


Andreï Roublev (1966) :

  partie I & II : Dans cette biographie d’un peintre d’icônes religieuses, Tarkovski réalise un portrait réaliste mais grandiose de la Russie du XVème siècle, et livre une méditation sur le conflit religieux, le rôle de l’art et la puissance de la nature. (Durée: 2h 30min )

Partie 1

Partie 2

Voir aussi  Solaris (1972) ,   Le Miroir (1975) , Stalker (1979)
OU plus d’information sur Andreï Tarkovski, Cliquer ci dessous
Poursuivre la lecture de « Andreï Tarkovski »

la belle et la bête de Jean Cocteau…

LA BELLE ET LA BETE  Réalisation: Jean cocteau  –  Durée : 96 minutes  –  Genre : fantastique  –  Date de sortie : 29 octobre 1946

la belle et la bêtePrésentation du film par Cocteau

« L’enfance croit ce qu’on lui raconte et ne le met pas en doute.

Elle croit qu’une rose qu’on cueille peut attirer des drames dans une famille.

Elle croit que les mains d’une bête humaine se mettent à fumer et que cette bête en a honte lorsqu’une jeune fille habite sa maison.

Elle croit mille autres choses bien naïves.

C’est un peu de cette naïveté que je vous demande et, pour nous porter chance à tous, laissez-moi vous dire quatre mots magiques,

véritable « sésame ouvre-toi » de l’enfance : Il était une fois…  »

Jean Cocteau

à faire découvrir aux ados….

Gerry (dvd)

Réalisé par Gus Van Sant Avec Casey Affleck, Matt Damon

gerry-7291_L.jpg

Long-métrage américain . Genre : Drame , Aventure
Durée : 01h43min Année de production : 2002

Synopsis : Deux hommes, nommés tous deux Gerry, traversent en voiture le désert californien vers une destination qui n’est connue que d’eux seuls. Persuadés d’atteindre bientôt leur but, les deux amis décident de terminer leur périple à pied.
Mais Gerry et Gerry ne trouvent pas ce qu’ils sont venus chercher ; ils ne sont même plus capables de retrouver l’emplacement de leur voiture. C’est donc sans eau et sans nourriture qu’ils vont s’enfoncer plus profondément encore dans la brûlante Vallée de la Mort. Leur amitié sera mise à rude épreuve.

 

 

Je me souviens de mon cours d’esthétique du cinéma, lorsque j’étais à Bruxelles, mon prof parlait de ce film presque tout le temps, c’était son film préféré surtout l’intro. Il avait d’ailleurs bien précisé que c’était un film très lent et avec un synopsis très bref,  » c’est deux potes qui vont se balader dans la nature et finissent par se perdre. »  Voilà c’est ça le synopsis !

 

 

J’avais encore jamais eu l’occasion de le voir, jusqu’à maintenant.

( Heureusement que la médiathèque est là ! )

J’ai beaucoup hésité à le regarder, les films très lent passent rarement bien après une journée de boulot. Mais là c’était pas le cas, surement à cause de l’esthétique de l’image et de sa réalisation. On se balade silencieusement avec eux, happé par la beauté du paysage, puis on se perd avec eux, lentement, les jours passent, vient la soif,  les décors changent, l’espoir s’éloigne petit à petit…la folie guette, coincés dans un paysage désertique et sans fin ! On se pose d’ailleurs vraiment la question de comment ça peut se terminer.

je vous laisse découvrir ça !

Ce film est surprenant à tous les niveaux: images, lumières, décors, sons, réalisation.

Et il ne laisse pas indifférent. Surtout la fin … Je vous le conseille vivement.

Laurent