Bienvenue sur le nouveau site de la médiathèque Croix du Bac, Ici, on «joue», on «rit», on «échange» «livres», «musique», «apéro» et «chips» pour être «heureux» «ensemble». Allez venez nous découvrir !
Ces musiciens bouleversent avec excitation la musique traditionnelle ukrainienne en la plongeant dans une atmosphère tumultueuse où polyphonies, accordéon et violoncelle côtoient didjeridoo, tablas…
Le groupe Dakhabrakha (trois femmes et un homme) a été créé en 2004 au sein du théâtre Dakh à Kiev, en Ukraine. Issu du milieu universitaire et artistique, ce quatuor a arpenté pendant des années les villages d’Ukraine pour collecter des chansons populaires avant qu’elles ne disparaissent à tout jamais.
Le nom provient de verbes ukrainiens signifiant respectivement «donner» et «prendre» – tout en jouant également sur le nom «Dakh» (littéralement «toit» en ukrainien).
Après avoir collecté d’ancestrales chansons populaires dans les villages, ils ont souhaité marier tradition et modernisme. Instrumentation minimaliste (violoncelle, djembé, accordéon et claviers) et costumes typiques (toques de fourrure et robes de prêtres orthodoxes) tranchent avec les rythmiques dubstep aux influences hip-hop. Tribales et hors du temps, leurs compositions sonnent comme autant de transes harmoniques sans frontières (des Balkans à l’Orient en passant par l’Afrique et l’Inde). Costumes traditionnels, polyphonies ancestrales, chants d’oiseaux, instrumentation minimaliste qui emprunte aux transes africaines et orientales, l’ensemble nous transporte dans une frénésie joyeusement foutraque et terriblement authentique.
Depuis leur découverte aux Eurockéennes en 2014, alors que l’actualité s’est gravement assombrie en Ukraine, le groupe symbolise plus que jamais la liberté artistique, l’ouverture progressiste auprès d’un peuple qui entend revendiquer son identité et sa soif de démocratie dans la paix et la joie. DakhaBrakha a été invité à participer à la vitrine de globalFEST où ils ont été proclamés par le magazine Rolling Stone comme la «meilleure évasion» du festival . » source
« Un bel envoûtement, l’hallucination totale un vrai choc durable, la sensation d’avoir trouvé une musique tradimoderne, à la fois ancestrale (les instruments, les polyphonies traditionnelles) et neuve (les rythmes de transe, l’influence du hip-hop). De la musique techno, tribale et hors du temps, aussi bonne qu’une rave dans un champ au milieu de nulle part, et au cœur de tout. »Les Inrocks
Après avoir entendu la demande de participation collective sur le blog,
dans la volonté d’enrichir le contenu, du guide culturel d’abord, pas très régulier, celui de nos coups de cœur, découvertes et talents qui passent et nous dépassent,
ou simplement vouloir partager des mots qui élèvent, des images qui parlent, des sons qui racontent,
ou bien des aventures, des escapades à l’autre bout du monde, (au fil des test PCR) des histoires à raconter, des blagues pour détendre l’atmosphère, des humeurs (enfin ça faut faire gaffe quand même…) ou juste des observations muettes ou concrètes, une pause de nature, oklm ( «Au calme.» Cette abréviation a été récemment popularisée par le single du même nom du rappeur Booba. On utilise plutôt «oklm» pour décrire l’état d’esprit d’une personne détendue, qui fait fi de tout stress.)…
Enfin tout ce qui semble bon à partager à notre semblable, à l’heure du confinement, du couvre feu, du couvre-chef, de l’isolement et de cette lente asphyxie du monde culturel et social, de cet humain derrière l’œuvre, le comptoir, celui de nos cœurs, de nos esprits, de nos libertés, en plus de devoir perdre notre souffle.
Il y a dans la culture, dans l’art en général et dans l’artisanat, toute la connaissance qu’il faut pour appréhender et comprendre, au mieux, avec recul, la société dans laquelle on interagit chaque jour, le rapport à l’autre, et à soi même, il y a la sagesse pour surmonter les épreuves du quotidien, l’humour pour envoyer chi… la morosité, l’espoir d’un lendemain meilleur, de pouvoir entrevoir, projeter et construire un avenir. Il y a ce talent de transformer toute la laideur du monde, en beauté, en chef d’œuvre, bref, Il y a tout l’or du monde…
TOUT L’OR DU MONDE (1961), un film de René Clair, avec Bourvil, Philippe Noiret, Claude Rich
La série de vidéos « Chroniques Végétales » coproduite par Arte et Les Films Invisibles est un volet de mini-documentaires de 3 minutes par épisode consacrés aux plantes. Réalisée en partenariat avec Tela Botanica, elle nous emmène à la découverte de la vie et des propriétés de quelques plantes courantes mais souvent méconnues, qui font la richesse de notre biodiversité.
Les 8 premiers épisodes de Chroniques Végétales sont disponibles en ligne depuis 11 mars sur la plateforme web d’Arte.
« Connaissez-vous l’histoire des fleurs et les vertus des plantes qui nous entourent ? Chroniques végétales vous révèle leurs petits secrets, de leurs utilisations médicinales aux légendes insolites qui les entourent. (Re)découvrez les richesses de ce plantes souvent considérées, à tort, comme de mauvaises herbes ! »
Cette prétendue mauvaise herbe, appelée aussi « dent de lion », colore en jaune les prairies au printemps. Cette plante vivace, bien connue pour ses propriétés dépuratives, diurétiques ou culinaires, est très riche en vitamine C et bêta-carotène. Mais d’autres usages sont beaucoup plus surprenants : on peut en faire du café ou du latex ! A découvrir… Un épisode de la série « Chroniques végétales »
L’achillée millefeuille a autant de surnoms que de propriétés. Elle est notamment appelée Herbe au couturier ou saigne-nez, « herbe aux coupures » en raison de ses vertus coagulantes, cicatrisantes et antiseptiques.. L’homme de Néandertal l’utilisait déjà et plus récemment elle fut notamment utilisée dans les kits d’urgence des soldats de la Première Guerre mondiale.
jouer de l’harmonica tout en faisant du beatbox. Le résultat est a couper le souffle.
Le talent du jeune italien n’est pas passé inaperçu puisque Moses Concas a également participé à l’émisison Italia’s Got Talent 2016. Sa façon si atypique de jouer de l’harmonica lui a permis de remporter haut la main l’émission. Moses Concas a envouté le public avec son style qui mêle l’harmonica et la voix à travers le beatbox.
Son slogan, « je suis la personne que je joue« .
Né à Carbonia en Italie, dans le sud de la Sardaigne précisément, Moses Concas a commencé à jouer de l’harmonica enfant poussé par sa grand-mère. Une fois adulte il a vécu pendant des années à Londres où un choc lui a fait prendre un tournant radical. Moses Concas a pris une décision qui a changé le cours de sa vie: jouer dans la rue. Le jeune homme a fait de son chagrin une force, rappelle le journal italien La Nuova Sardegna (lien en italien).
L’artiste de rue a interpellé au festival italien, connu pour sa contribution à la naissance de l’art de la rue italienne.
Sa passion et sa vivacité, ainsi qu’un talent indéniable, ont conquis le public et un attroupement de personnes s’est rapidement crée au fil de sa performance, des gens qui le filmaient, le regardaient d’un air ébahi et conquis. (…source)
Une discographie et une énergie à découvrir absolument…
« Parmi les grands réalisateurs soviétiques, Andreï Tarkovski fait figure de sommité. Décédé en 1986 à l’âge de 54 ans, ce poète et esthète du septième art a laissé derrière lui une courte filmographie, mais qui a influencé des générations de cinéastes. Son approche métaphysique et spirituelle, son audace visuelle et la structure inconventionnelle de ses récits sont quelques-unes des caractéristiques de son cinéma exigeant mais gratifiant.
Son œuvre est désormais plus accessible que jamais. Mosfilms, le plus vieux et plus grand studio russe, a en effet mis en ligne cinq de ses longs métrages sur YouTube, dans des versions restaurées et sous-titrées. Seuls ses deux derniers films (« Le Sacrifice » et « Nostalghia », produits en-dehors de son pays natal), manquent à ce catalogue remarquable. / Un article rtbf culture
Pour son premier long-métrage, récompensé du Lion d’or à la Mostra de Venise, Andreï Tarkovski suit les aventures cruelles d’un jeune garçon éclaireur dans l’armée russe. Les marques de son cinéma y sont déjà : des images d’une puissante beauté, un goût prononcé pour la contemplation et une mise en scène poétique des difficultés de l’existence. (Durée: 1h 35min)
partie I& II : Dans cette biographie d’un peintre d’icônes religieuses, Tarkovski réalise un portrait réaliste mais grandiose de la Russie du XVème siècle, et livre une méditation sur le conflit religieux, le rôle de l’art et la puissance de la nature. (Durée: 2h 30min )
Après un long trajet en vélo, le groupe Zetadâm trio, a fait une pause musicale dans une chapelle près de chez nous, ayant participé à l’organisation du concert, je me suis permis de capter cet instant « religieux » … bonne découverte.
Depuis leurs premiers concerts à Istanbul en 2013, les Zetadâm se retrouvent une fois par an pour une tournée, jouant en Irlande, en Allemagne, en Pologne, en France. Cette année, le trio s’est donné rendez-vous à Nantes début juin pour charger les sacoches, accrocher la remorque et enfourcher les bicyclettes. Nantes, point de départ d’un Tour de Bretagne à vélo de 1 000 kilomètres, passant par Vannes, Morlaix, Trégastel, Saint-Brieuc, Saint-André-des-Eaux, Saint-Senoux… Au cours de leur périple, les trois musiciens feront escales sur les berges d’une rivière, dans des chapelles, une abbaye, un atelier de réparation de vélo, un Ehpad mais aussi, évidemment, dans des cafés, une médiathèque, un centre culturel. Parmi la vingtaine de concerts, les dates publiques côtoieront les événements privés, chez l’habitant. L’idée a été amenée par Marc Desaneaux, le nouvel accordéoniste du groupe. « Quand il nous en a parlé, explique Dylan Gully, clarinettiste, tout de suite ça a fait tilt. Le projet correspondait à nos envies et à l’esthétique du groupe, axée sur le voyage et l’inspiration par la rencontre. » Le trio est complétée par Pauline Willerval, joueuse de gadulka, instrument de la famille du violon qu’elle a découvert en Bulgarie. C’est elle qui signe la plupart des compositions. Une « musique traditionnelle réincarnée », comme la définit le groupe, qui puise son inspiration dans les répertoires turques, bulgares et français. – Jean-Sé (cri de l’ormeau)
» Vous avez aimé « Yvette bon dieu » ? Alors vous aimerez sûrement « La vie comme elle va ». »
Film documentaire réalisé par Jean-Henri Meunier (2003)
Synopsis : Un chef de gare surréaliste, un poète de la mécanique, un retraité « à la coule », une centenaire à l’humeur chantante, un paysan voyageur, un gyrocoptère qui fait du sur-place, un coq qui passe à la casserole… La Vie comme elle va prend les choses comme elles viennent et les gens comme ils sont. Loin du cynisme de la ville, le film révèle la réalité décalée d’un petit village de la campagne aveyronnaise : un bouquet champêtre d’humanité dont les héros sont reliés par un même désir, celui de vivre à Najac, proches de la nature, et y vivre bien, libres.
» Ici y ‘a de tout, sauf le pognon… »
Ce film, c’est comme voyager dans la peau d’un papillon qui délicatement se pose sur chaque entité humaine que compose le village de Najac, en Aveyron.
Aidé par une réalisation et un montage tout en finesse, ce film, drôle et touchant, nous rappelle indirectement ce qu’on a délaissé et oublié au profit du progrès et de la marchandisation des âmes. On a oublié, sur le bord du chemin, tous ces personnages authentiques, uniques, rempli de vécus, de souvenirs, de générosité, de folie saine, et qui pour la plupart, n’ont pas voulu, n’ont pas pu, suivre le temps épileptique de notre monde moderne.
Eux, ils ont suspendu le temps, comme ils le faisaient avant, comme on devrait le faire maintenant, entourés par la verte nature, la terre d’où l’on vient, le simple plaisir de vivre, conscient qu’il en va de leurs bien être. Cela n’empêche pas, qu’ils souffrent de la solitude, comme tout le monde, la solitude de finir sa vie… seul… d’ailleurs, dans ce film, ce qui m’a été très frappant, c’est cette lourde fatalité qu’ils ont de savoir, pour la plupart, qu’ils finiront …seul…
Comme le poète mécano, qui accepte tant bien que mal sa solitude, et sa femme disparue, se jettant par le travail quotidien et physique dans une multitude de projets déjantés qu’il se dessine et fabrique, malgré pourtant, son âge vieillissant, il ne perd pas la force ni la volonté d’accomplir jusqu’au bout toutes ses idées farfelues, et tout ça, en fin de compte, ça le rend poéte … ouais
L’autre que j’appellerai, le grand bourru, qui drague toutes les femmes qu’il croise sur sa route, du genre un peu lourd, qui râle tout le temps pour rien, qu’on pourrait le prendre pour un emmerdeur, bah nan, je trouve qu’il est totalement humain, il est même très drôle dans ses défauts, et puis il y a sa souffrance, et son désespoir certain que d’être seul, il en va parfois jusqu’a trop boire sa tragédie.
Y en a d’autres aussi, les clowns… tristes… et puis, et puis tout le reste des autres, chacun d’eux… touchant et tellement humain, des laissés-pour-compte, comme si, ce village, et toute la ruralité sûrement aussi, avez été abandonné au fond d’un placard pour laissé la place à un monde moderne et inhumain… Moi, ça me fait pensé à un mec qui parle tout le temps, vous voyez ? celui qui s’impose toujours devant les autres, narcissiquement parlant, pour ne parler de rien, si ce n’est que des choses futiles, le gros lourd quoi, pendant ce temps-là, les gens intéressants se taisent… Pour moi la société de maintenant c’est ça, une sorte de pov’ type qui nous emmerde pas croyable, à nous imposer tout le temps, malgré nous, sa totale ignorance de la vie.
Parce que la vie c’est plutôt ça ; prendre la vie comme elle va, comme elle vient…et les gens comme ils sont, comme ils vont, avec leurs différences, avec leurs poésies.
Ça ne sert à rien de juger, on a pas besoin de tout comprendre pour pouvoir aimer, il suffit juste de regarder et d’apprécier à sa juste valeur, ce qu’il nous tend à nous-même. Et ce qu’on pourrait tendre à être grâce à eux. Qui sommes-nous d’ailleurs ?
il y a d’écrit sur la pochette, une critique de la revue synopsis qui dit : « Un film de santé publique, anti-dépresseur » j’aimerais rajouté, pour aller plus loin, que ce n’est pas le film qui est de santé publique, c’est ce que sont les personnages, dans le film, dans la vie… c’est eux, dans leurs vérités, leurs sincérités, dans le goût d’une vie honnête, simple et sans vanité, qui sont de santé publique. Et que pour un bien, si on veut faire de la santé publique, c’est pas en regardant les autres « être comme ça » à travers un écran ( comme si on regardait fatalement une époque qui n’existe plus ) mais pt’être bien qu’on devrait tous vouloir être comme ça, nos propres anti-dépresseurs… Ensemble !
Alors voilà, ce film est à voir absolument, et moi, là, il me donne envie de dire des mots comme :
Pour moi c’est l’avenir, dommage que pour beaucoup encore, le simple fait de regarder dans le passé c’est déjà de croire que l’on veut revenir en arrière, à une époque préhistorique…ça n’a pas de sens, parce que dans ce cas, ça veux dire qu’on préfère ignorer un pan de notre histoire et de nous même, et que jamais au grand jamais on ne tire profit des erreurs, des échecs ou des réussites, parce que soi disant, c’est passé, c’est fini, c’est ringard ! Ringard toi-même !
Comment peut-on savoir juger honnêtement, ce qui est bon et mauvais pour nous sans ça ?
Moi je dis, cette histoire n’est pas fini…
et apparemment elle n’est pas fini ! Car Najac c’est une trilogie, après la vie comme elle va, Voici « Ici Najac à vous la terre » et » Y’a pire ailleurs » A suivre donc !!
Un film français de Sylvestre Chatenay avec Yvette Trion, Camille Trion, René Trion, et Renée Trion
Genre : Documentaire – Durée : 1H30 mn
Le Synopsis officiel du film (ADR Productions) :
Yvette a 62 ans et pas une minute à elle. Yvette est une fermière qui ressemble à celles de nos racines campagnardes, réelles ou imaginaires, souvent très éloignées de la réalité paysanne moderne. Elle nous mène à la rencontre de cette vision d’une ferme où tout est cultivé et où tous les animaux sont réunis comme dans une arche de Noé. Cette ferme, bien réelle, c’est celle d’Yvette, de sa mère centenaire et de ses deux frères. Ils vivent là depuis toujours, dans un univers où les valeurs résonnent encore au rythme des saisons. Mais Yvette résiste au temps et regarde le monde moderne avec gourmandise…
il est disponible à la médiathèque empruntez le….
» Yvette c’est un personnage unique et authentique, y a aucun doute, mais je ne vais pas faire un article sur elle, ( le film est là pour ça ! ) je voudrais plutôt parler des sensations que j’ai eu en le visionnant. Parce que ça parle d’Yvette, mais ça parle aussi de tout un tas de choses, comme la mort, la vie, le climat, le Temps, l’indépendance…
C’est comme si, en allumant le lecteur dvd, j’avais arrêté le temps l’espace d’1h30.
Le Temps… c’est bien la chose qui m’a le plus frappé dans ce film. Une lenteur incroyable, un calme assourdissant… c’est vrai que la lenteur effraie les gens aujourd’hui, on est happé par le rythme des villes, par la vitesse des images et par une course irrationnelle vers le profit et la productivité.
Le calme, la lenteur c’est à double effet, soit on aime ça et l’on ne peut pas vivre sans.
Soit ça provoque une véritable panique, parce que l’idée de rester seul avec nous-même, et devant nos contradictions, ça effraie. Qui suis-je vraiment ? c’est vrai ça, qui sommes nous ? quand on nous apprend depuis l’école, par la télé, via l’argent que pour réussir sa vie il faut être « quelqu’un d’important socialement » qu’est ce qu’être important ?
Ça veut dire quoi ? être mieux que les autres ? en réalité on passe notre vie à se comparer aux autres, sans jamais savoir qui l’on est réellement. Yvette le sait, elle, et ça se ressent. Par l’authenticité, la sincérité de ses propos et de sa vie. J’ai d’ailleurs été marqué par sa lucidité et son ouverture d’esprit. Pour quelqu’un qui n’a quasiment pas voyagé et qui n’a pas l’air de sortir souvent de sa ferme. C’est certainement la preuve que pour être soi-même, c’est-à-dire être heureux, malgré les défis que la vie nous impose, pas besoin d’aller à l’autre bout du monde même à travers un écran, c’est en soi même que ça se passe, dans nos actes, et parce qu’au fond, Yvette, L’autre, elle le connaît !
Alors bien sûr, personne n’aurait envie aujourd’hui de trimer autant, c’est une autre époque, une autre vie … mais quitte à ne pas perdre son âme, ça laisse songeur » Laurent
LE TRACTEUR D’ORGUEIL de Patrice Goasduff & Nicolas Hervoches
» Arrivé massivement en France à la libération, le tracteur a révolutionné le monde rural. « Le tracteur d’orgueil », film de 52 minutes réalisé par Patrice Goasduff et Nicolas Hervoches, nous livre des témoignages d’agriculteurs passionnants et émouvants. Un demi-siècle d’agriculture raconté par ceux qui ont vécu cette révolution.
Le passage à la mécanisation de l’agriculture a profondément bouleversé le paysage agricole français. L’arrivée du matériel américain d’après-guerre va permettre à toute une génération d’agriculteurs de ne plus reproduire les méthodes qui ont epuisé leur père. C’est désormais une agriculture qui produit en quantité et où la pénibilité du travail a considérablement été réduite.
Ce documentaire se base sur de nombreux documents d’époque. Les interviews d’agriculteurs permettent de se faire une idée plus précise de ce pilier de la politique agricole d’après-guerre. Le dicton à la mode était alors : « deux chevaux valent un tracteur ».
Le film en libre accès …
Je viens de terminer le visionnage, et même si au fait, ça ne m’apprend pas grand-chose de nouveau, je le conseille vivement.
En réalité, c’est pas qu’une vieille histoire de tracteur, c’est, à mon regard, une partie importante de notre avenir, et des questions à se poser sur la ruralité, sur le vivre ensemble en campagne.
Faut pas être idiot, pour se rendre compte qu’il n’existe en fait aucune politique, ni aucune vision de la ruralité, celle qui domine c’est la politique des villes, de l’argent et de la bourse.
C’est sûrement une fatalité… Pour l’instant.
J’étais déjà étonné, il y a quelques jours, d’apprendre par le biais d’un reportage, qu’on capitalise les vieux en bourse !! dingue ouais !
De grandes entreprises posséderaient une bonne partie des maisons de retraites en France… je suis peut-être naïf, ou idéologue va savoir, mais je trouve quand même que c’est complètement dément.
Et qu’on me dise pas que c’est normal dans la logique du marché actuel !
( Si on capitalise des êtres humains invalides et sans défenses, comment ne pas capitaliser la terre, l’eau, la bouffe et tout le reste de visible sur cette planète ! )
Après ça, c’est sûr, rien ne peut plus me surprendre …
Mais là, je m’éloigne du sujet…
Le documentaire met en parallèle, 3 façons de cultiver la terre.
– Celle à la manière d’une entreprise, productiviste « faut que ça aille vite, en très grand. À l’américaine quoi ! » GPS intégré au tracteur, et peut-être un jour l’ipad 2, avec l’application « moi et ma ferme »
– Celle de ceux qui résiste pauvrement, à l’ancienne, certainement pour garder leur éthique.
« je veux juste vivre simplement … avec ma ifourche »
– Et la dernière, les autres, ceux qui ne savent pas vraiment, dans un entre deux, motorisé mais pas trop quand même, culture bio ou bien exploitation intensive de nos terres ?
Je dis nos terres, parce qu’au fond, ça nous appartient aussi… (pas à la manière soviétique mais éthique. )
3 visions différentes, et certainement des idées à prendre dans les trois.
Mais qu’est ce qu’on s’en fout !! Discuter ça sert à rien, de toute façon c’est la faute des autres. La faute à cette société !
Bah voilà c’est ça la campagne maintenant, des cités dortoires, avec des grands champs autours.
Allez, allons-y gaiement, suivons la bien-pensante urbaine…
Il me viendrait presque l’idée de croire qu’un jour, chacun se rendra compte de la responsabilité qui est la sienne.
Et une des questions à laquelle on devra, obligatoirement répondre, c’est quel modèle suivons-nous ??
Celui de la ville, du progrès et de son frère l’individualisme, ou bien celui du vivre ensemble. Et comme des cons, on va attendre 2012, pour se prendre une veste. C’est comme ci on attendait, sagement, que le roi nous aime.
Mais bon d’ici là, le mal est fait et moi je ne suis qu’un jeune id(iot)éaliste inquiet, qui vit à la campagne et qui se pose quantités de questions sur l’avenir, rien d’important…
Ceci dit, tout ça est mis en évidence dans ce documentaire …