Nicolas Bonneau

Pour ceux qui n’ont pas assisté au spectacle « sortie d’usine » de Nicolas Bonneau à Merville le 7 mai….

Vous pouvez emprunter le livre et le CD à la médiathèque :  Sortie d’usine est une immersion dans le monde ouvrier, son histoire, son présent, son avenir…Un spectacle saisissant, juste et fort … qui reste longtemps dans la tête….

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SYNOPSIS DU SPECTACLE

Sortie d’usine naît de la curiosité d’un fils d’ouvrier qui cherche à comprendre pourquoi son père a tout arrêté au bout de 35 ans. Nicolas Bonneau se lance ainsi dans un collectage qui lui fera rencontrer durant plusieurs mois des retraités, des actifs, des syndiqués de tous bords, hommes, femmes, militants, résistants, cheminots, infirmières, cadres, patrons…

Les voix se rassemblent, témoignages d’une réalité sociale, d’humains ordinaires qui posent leur regard sur la société. A la rencontre de Gilbert Simoneau, soudeur à la retraite, Catherine, sa femme dans la confection, mais aussi un tuilier, un délégué syndical, des rêves de révolte et des lendemains qui ne demandent qu’à chanter.

Se glissant dans la peau de ses personnages, passant du comédien au conteur, du narrateur au citoyen, Nicolas Bonneau dépeint avec humour l’humanité du monde ouvrier.

// Konono n°1

Coup de coeur CD

Congotronic

« Ce groupe traditionnel installé à Kinshasa modernise le son africain de façon inédite. Leurs likembés électrifiés font de véritable merveilles laissant l’auditeur aux frontières de la transe.  » ( Source : Mondomix )craw27

« Konono n°1, formation originaire de Kinshasa (République Démocratique du Congo) existe depuis près de 25 ans et est réputé pour sa musique mêlant transe traditionnelle et utilisation de likembés électrifiés.

Le groupe se compose de trois likembés (médium, aigu, basse) équipés de micros fabriqués à partir de vieux alternateurs de voiture, une section rythmique mêlant percussions traditionnelles et bricolées (couvercles de casseroles, pièces de voitures), trois chanteurs, trois danseurs et une sono munie de « lance-voix ».

Les musiciens sont originaires d’une région située à cheval entre le Congo et l’Angola. Leur style emprunte largement aux musiques de transe bazombo mais il leur a fallu littéralement composer avec la distorsion du système d’amplification, au départ non voulue mais inévitable. C’est ainsi que pour s’adapter à cette contrainte nouvelle Konono N° 1 a développé un style unique qui les a rapproché fortuitement de l’esthétique du rock et de la musique électronique les plus « extrêmes », tant par leurs sonorités que par leur volume (Konono N°1 joue devant un mur de baffles) et leur ’groove’ implacable. » ( source : CramWorld )

Daryoush Tala’i

Coup de coeur album CD

Calligraphies vocales

 » Cet album aurait pu s’appeler : Les deux maîtres et le jeune chanteur. CalligraphiesDiWjLzSVzy5YjZcTBVYlQCMnmDg@300x300.jpg Vocales réunit trois hommes, trois talents de la musique iranienne. Les immenses Djamchid Chemirani au zarb et Daryoush Tala’i au târ et le nouveau visage du chant persan Ali Reza Ghorbani. Ensemble, ils subliment les poèmes de Rumi, Hafez ou encore Aref. L’écrin musical minutieusement façonné par les deux musiciens permet au chanteur des envolées furieuses et passionnées. Les pièces s’écoulent paisibles ou enragées, au rythme des vers sacrés. Une nouvelle voix envoûtante qui rappelle que la musique iranienne est l’une des plus raffinées au monde. » (source: Mondomix)

Ca ressemble à ça, mais avec des voix:

« Synthèse entre une architecture formelle très ramifiée et une émotion toute en intensité, le chant de Ali Reza Ghorbani atteint une maîtrise vertigineuse qui invite au recueillement : puissance, finesse, modulation et douceur s’y retrouvent à la fois, dans des envolées qui évoquent les grandes passions ou les tourments de l’âme et rappellent que la musique iranienne est sans doute parmi les plus raffinées au monde. » (source: musiquesdumonde)

Sélection de CD (Avril 2010)

Quelques Coup 2 coeur … curiosité …. proposés par Laurent

 

Fatima Spar and the freedom friès / trust

Style : Variete (Fanfare Swing)
Fatima spar
Description :Fatima Spar und die Freedom Fries mélange de nombreux styles musicaux afin de produire un mix inédit : gros grooves, joie incontrôlée, rythmique jungle et swing de la Nouvelle Orléans, mélodies tziganes tout droit inspirées des fanfares de l’est, musique pop orientale, punk russe ou encore drum’n’bass acoustique. Tous les membres du groupe ont leur racines profondément ancrées dans différents pays des anciens empires autrichien et ottoman (Turquie, Autriche, Serbie & Monténégro, Macédoine, Bulgarie, Ukraine). On pourrait même dire qu’il s’agit là du premier groupe de swing post-ottoman. D’ailleurs le groupe se lance parfois dans des beufs qui font penser que Harlem est en fait un mahala (district) de Belgrade ou d’Izmir

La chanteuse Fatima Spar s’impose sans conteste comme la clé de voûte auditive et visuelle du groupe, elle écrit ses propres textes en turque et en anglais, qu’elle chante fiévreusement et lascivement. Elle s’engage même parfois dans des parodies de samples à l’aide d’un mégaphone ou d’autres petits gadgets. Le pôle slave du groupe est occupé par des musiciens d’élite comme le virtuose ukrainien du saxophone Andrej Prosoroff et le trompettiste bulgare Alexander Wladigeroof, accompagnés des deux serbes Milos Todorovski et Marko Marusic à l’accordéon et à la guitare respectivement. Le batteur Erwin Schroder jongles avec des rythmes drum’n’bass endiablés et le tromboniste Franz Grützer apporte son expérience musicale au groupe. Enfin Phililip Moosbrugger apporte sa maîtrise du swing à la contrebasse pour compléter l’ensemble

Site officiel : http://www.freedomfries.at
Myspace : http://www.myspace.com/fatimaspar


 

– Alela Diane , The pirate Gospel

Folk, Californie

est la révélation folk du moment. En s’étourdissant des ballades quialela diane hantent son premier album, il faut croire ce qu’on oublie trop souvent : la vraie magie se cache sans cesse derrière la simplicité. Cette jeune fille se sert avec justesse du prisme guitare-voix (mais quelle voix !), récemment repris par une scène musicale de barbus habiles avec les voyages dans le temps comme Devendra Banhart. Presque rien n’a été ajouté à cette formule pour que l’équilibre ne se tisse. La chanteuse éblouit avec l’essentiel : un jeu de guitare simple mais aux accords intenses et soutenus, une voix impressionnante par son mélange de force et de douceur, des textes à l’écriture tendre.

Les arrangements reposent sur quelques notes de piano enivrantes ou sur un choeur d’enfants qui harmonise le magnifique ‘Pieces of String’. ‘The Pirate’s Gospel’ a été enregistré par le père de la jeune femme dans son propre studio, et il joue d’ailleurs de la guitare sur plusieurs morceaux. Cet album intime devient encore plus sincère, quand sur ‘Heavy Walls’ la fille chante ‘Will I play the guitar like my father does ?’, et que le père répond par des volutes acoustiques. Grâce à ‘Oh ! My Mama’, on ne peut imaginer de berceau plus musical pour Alela, qui rend hommage par son chant à celui de sa mère à ‘la voix de plumes’. .. Comme dans le mythe indien, cette ‘vieille âme’ de seulement 23 ans laisse parler à travers elle les fantômes du passé (‘ The Rifle’, ‘Foreign Tongue’). En découlent des histoires de racines et d’exils. Si ses parents sont à l’origine des influences folk traditionnelles d’Alela Diane, celle-ci réussit à les transcender sans les imiter. Quatre ans après l’enregistrement de ce premier album, sa voix puissante traverse enfin les océans, à sa plus grande surprise d’ailleurs, pour nous émerveiller de ses chansons tristes et belles à la fois.  » ( source Evene)



Freebidou / Baby foot party

« FreeBidou dégage la chaleur d’une musique jouée dans un de ces bars, dans la rue ou sur une place de village.freebidou Une musique jouée tout près en tout cas. Une musique qui lie les gens, les emmène, les rapproche. Une musique à écouter autant qu’à danser. A la fois acoustique et puissante, cristalline et profonde, évidente et recherchée. Un équilibre subtilement dosé. Une fougue débridée et insouciante, limite punk, issue de l’écumage des bistrots et de la vie avec deux sous en poche. Du romantisme à la française, puisé dans l’héritage du folklore hexagonal, musettes et javas un brin nostalgiques, qui nous transportent dans les guinguettes d’avant-guerre, dans l’ambiance populo des films de Marcel Carné.

Mais la musique de FreeBidou exhale aussi des parfums d’Europe de l’Est, de swing Manouche, et ces univers loufoques où pointe l’humour absurde et le sens de la dérision de nos trois gusses. Une atmosphère tendre et lucide proche de Jacques Tati. Encore une allusion au cinéma ? C’est que les compositions de FreeBidou, suggestives, imagées, sensibles et animées forment comme la bande-son d’un film imaginaire.  » Vincent Nguyen


 

  • Ry Cooder  

Ry coorder« Guitariste et chanteur à l’inspiration, Ry Cooder doit tout autant sa renommée à sa grande maitrise de la slide guitar qu’à ses fructueuses collaborations avec entre autres Randy Newman, Les Rolling Stones ou encore Ali Farka Touré. Il officie également en tant que producteur et à collaboré aves des pointures telles Neil Young et Aaron Neville et compose de nombreuses bandes originales de films notamment pour le compte du réalisateur Wim Wenders, dont le film Paris-Texas. Enfin, il a participé à plusieurs formations musicales dont ‘Little Village’ et créé son propre label sur lequel il développe ses productions ainsi que celles de quelques artistes choisis.   »

 

 

« Le premier album solo de Ry Cooder depuis près de vingt ans s’avère finalement être une nouvelle oeuvre collective. Il y invite des vieilles légendes de la country, du jazz, du blues pour faire renaître un vieux quartier démoli de Los Angeles, Chávez Ravine. Sa capacité à mener ce type d’entreprise n’est plus à démontrer, on ne s’étonne donc pas de la très belle facture de ce disque. A la première écoute, on peut passer à côté de la cohérence de cet album concept : Chávez Ravine demande qu’on lui prête une vraie attention, c’est la marque des disques qui durent ! » ( Source Mondomix)


 

 

 

 

 

 

 

 

Louis Guilloux

à lire absolument….

Trouvé sur le net….Entretien avec Louis Guilloux. Propos recueillis par François Bourgeat (Septembre 1977)

Louis Guilloux,certains vous ont, une fois pour toutes, étiqueté « écrivain prolétarien ». Vous acceptez?

. « Ah, non! Je n’accepte aucune appellation. Les critiques ont besoin de classements, de repères. Moi, je ne m’appelle pas comme ça. Je m’appelle Louis Guilloux et je fais ce que j’ai envie de faire. Je suis un écrivain, c’est tout. En plus, je ne pense pas que le prolétariat soit indemne de toute tare. Et je n’en fais pas une idole. »

Louis Guilloux, vous avez soixante dix-huit ans. Reprendriez-vous à votre compte la phrase de Cripure : « La vérité de cette vie, ce n’est pas qu’on meurt, c’est qu’on meurt volé »?

« Et comment! Je suis au SMIG! Dans ce sens-là, alors oui, je suis un écrivain prolétaire, pas prolétarien! Ah oui, on meurt volé! Et volé sur tous les plans. Dans cette putain de société, où on parle sans cesse de milliards, mais où il n’y a jamais d’argent pour les moins favorisés, on vous prend tout! La seule chose qu’ils n’ont pas pu me prendre, c’est mon temps. Et vous voudriez que tout ça continue? Pas possible. Entre 40 et 45, nous avons découvert l’horreur des camps de concentration. Et comme réponse à Auschwitz, nous avons inventé quoi? Le drugstore ! Il aurait fallu quand même autre chose, en face, à la dimension, non? On a plongé au comble de l’horreur, un million d’enfants assassinés et brûlés. Et la réponse à çà? Le drugstore.

Louis Guilloux, vous ne démissionnerez jamais? !
« Ne craignez rien, je mourrai vivant. »

Et si vous voulez en savoir plus  » les amis de Louis Guilloux »

 

Bernard Marie Koltès

Bernard-Marie Koltès… à lire, à découvrir ou à redécouvrir !

Un extrait de ses Lettres, disponibles aux Editions de Minuit.

b m koltésKoltès écrit, comme souvent, à sa mère. Cette lettre date du 21 juillet 1976 et a été écrite dans les semaines qui ont suivi le décès de son père. Un passage que je trouve particulièrement intéressant et qui donne à réfléchir :

« (…) Lorsqu’on a aimé une fois, dans sa vie, on sait – on devrait savoir – qu’il y a au moins deux plans sur lesquels se fixent les liens ; il y a celui de l’existence au sens anecdotique, avec la formation d’habitudes, la constitution d’un passé, l’expérience d’une foule de sentiments secondaires tels que la jalousie, l’aversion, etc. Mais ce plan-là, le seul dont on parle quand on parle d’amour, n’est pourtant pas le plus fondamental, ni même réservé à l’amour. L’autre, plus profond, complètement inexprimable, toujours inexprimé, souvent ignoré, c’est celui, statique, indifférent aux remous de l’existence, où il se noue comme des cordages entre les êtres, lentement, silencieusement, mais des liens irréversibles, qui sont comme une excroissance qui pousse sur soi-même. C’est cela qui est la seule chose importante, et c’est cela que l’on néglige de penser, que l’on noie dans les interminables bavardages intérieurs sur les péripéties, qui finissent par envahir tout l’esprit, qui s’enchaînent l’un l’autre inutilement et de manière infinie, qui s’enroulent sur eux-mêmes sans pourtant ne jamais rien faire bouger. Pourtant, la seule pensée d’amour possible, la seule manière, à plus forte raison, d’arriver à retrouver un être absent, c’est celle qui recherche ce niveau-là où sont les véritables liens. Et de penser aux accidents de l’existence ne peut qu’éloigner de la contemplation de cette réalité qui est une partie de soi-même, et non le fruit d’évènements. Il faut apprendre une autre manière de penser, qui est contemplative : qui ne cherche ni l’explication ni la compréhension, moins encore cette forme de jugement qu’est le remords : c’est une manière de penser qui ne peut être que muette (parce que les mots et les images sont un obstacle et une réduction de cette pensée), sans jugement ni rêverie (parce que la rêverie, c’est-à-dire tout ce qui est au conditionnel – j’aurais pu, j’aurais dû, cela aurait été… – est le pire ennemi de l’approfondissement de la pensée), sans sentiment même, au sens des infinies variétés des sentiments superficiels. C’est quelque chose qui ressemble plus à la manière dont, lorsqu’on a quitté une maison familière et que l’on se sent perdu, on cherche, on retrouve, et on reconnaît, bien qu’on en soit loin, un mélange d’atmosphère, de chaleur, de bruits et d’odeurs, de mouvement intérieur comme il y a dans les corps, et qui sont la présence. Quant au passé, il n’a pas une existence autonome, une réalité stricte, une forme écrite, définitive – s’il l’a apparemment au niveau des histoires qui ont eu lieu, il n’en est pas de même pour son sens. Le sens d’un passé, c’est ce qu’il représente à un moment donné ; il change donc à tous les moments où on le considère, et il est modifiable si l’on modifie la manière de le considérer. Un passé est passé dans la mesure où il y a un présent, et il n’existe qu’en fonction de ce présent. La seule chose qui compte est ce qu’il représente aujourd’hui. On peut dire, lorsqu’il y a eu un amour, soit : « comme j’ai mal aimé », soit « comme je l’aimais ». Dans le premier cas, cela revient pratiquement à ne pas tenir compte d’un mot, qui est le principal, aimé, et de ne retenir que l’adjectif, qui est le secondaire, mal. Et l’adjectif finit par tuer le verbe, et cela devient un contresens, et, comme cela est trop souvent le cas, on continue d’étouffer l’amour par le spectacle de ses expressions. Alors que si l’on donne sa véritable place au mot mal, comme il est contradictoire, au fond, avec l’action d’aimer, il finit par s’atténuer et par être neutralisé par l’amour. Jamais l’adjectif ne peut être plus fort que le verbe, et dans la vie, jamais une « mauvaise » manière d’accomplir quelque chose ne peut nier que cette chose soit finalement accomplie.
La torture que l’on s’inflige en tournant et retournant dans sa tête ce que furent les derniers moments, les dernières choses que l’on a faites ou que l’on a dites, et qui, de toute façon, ont toutes les chances d’êtres ratées, plus ou moins, puisqu’on ne sait pas que ce sont les dernières et que l’on ne peut pas les préparer comme une fin de théâtre, c’est un tourment inutile. Que peut bien signifier « dernier » pour l’autre ? Ce mot n’a de sens que pour soi, parce que maintenant, on est frustré d’une présence et que la vie continue quand même. Mais pour l’autre, au nom de qui on se tourmente ? S’il n’y a rien après la mort, lui est parti, sans dire adieu, sans considération sur le passé, sans plus rien, maintenant, qui puisse justifier que l’on souffre pour lui. (Dans le cas d’une foi, que de raisons supplémentaires encore pour ne pas se tourmenter, puisqu’il n’y a rien de définitif, ni d’une part ni de l’autre !).
Je te donne ces quelques impressions en vrac, peut-être qu’elles ne signifieront rien pour toi ; mais je crois quand même t’aimer assez pour avoir compris un peu de tes souffrances. (…) »

le moucheron

 

La superbe….

Pourquoi nous n’achèterons pas  » La superbe » de Benjamin Biolay chez Naïve…..

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Avant de causer de cet album, et pour peu que mes grosses phrases vous donnent envie d’aller le récupérer dans la catégorie B des bacs de la médiathèque : passez votre chemin. J’ai interdit formellement à ce qu’il s’y trouve. Sous peine de m’immoler par le feu un mardi soir… figurez vous bien que j’en suis capable. Je n’ai plus peur de grand chose maintenant que mon chat est sauvé. Pour les plus doués des nouvelles technologies : voler une carte postale de la Joconde c’est pitoyable alors ne faites pas non plus l’erreur de photocopier par un procédé illicite le dit album : je pourrais très vite être ignoble avec vous car depuis que mon chat est sauvé je n’ai plus beaucoup d’amour propre et vous n’arriveriez pas à me faire mal. Télécharger ou graver n’est pas illégal mais amoral. Pour les mots d’excuses du style : « je sais pas comment me le procurer » laissez moi vos noms et adresses j’irais vous l’acheter.

Pour commencer, rectifions tout de suite une chose : « La Superbe » n’est pas le premier double album de Benjamin Biolay. Son complexe des grandeurs s’étant accompli sur la face B de « Négatif » lors de ses années de formations au métier d’artiste complet, n’ayons pas peur d’affirmer que celui-ci comporte 23 titres car, voyez-vous, le mot parfait, était bien trop imposant pour se contenter d’un seul disque. Il y manquerait le a, le i ou le t. Quand en plus on décide de  l’appelle ainsi : « La Superbe » et qu’on a un peu de jugeote comme il doit en avoir, il faut être sur de son coup pour ne pas se couvrir de ridicule. Bien plus qu’une série de chansons merveilleuses dont aucune n’est à jeter, signalons que le disque est bien séparé en 2 pour une raison évidente : le premier prend aux tripes et le second aux couilles.

On reconnaît les grands disques au fait qu’ils sont  obligatoirement des reflets de nous dans la glace. Nos ombres de l’autre coté du miroir. Benjamin Biolay a toujours été doué pour parcourir nos vies, la sienne et celles de quelques autres. Si l’on nous qualifie, encore une fois lui et moi plus ces quelques autres dont je ne veux entendre parler, de « romantique tourmenté », il faudra un jour nous rendre justice, se tourner pour excaver ses origines et  regarder du coté des  Smiths de l’autre coté de la Manche plutôt que de se contenter de suivre le cour de la Seine et les quelques allitérations gainsbourienne.

Pour le coup, vu de chez nous, à peine peut-on admettre une filiation musicale avec Christophe pour planter un décor multicolore et savoir tenir un album de bout en bout avec tant d’atmosphères différentes, de rythmes foisonnants. A l’époque où l’on peut voyager vers les bouts du monde en mode économique : rien de surprenant à chercher des influences divers et variés, mais là, le fabuleux vient du fait qu’il n’y a pas de triches. Tout l’édifice tient debout. Crépusculaire ou radieux, victorieux puis rampant, expurgeant des fautes et cherchant la rédemption. Ambiance tellurique ou piano-voix. La musique qu’il compose, dirige, enregistre est un coup de trique qui se marie si bien avec le noir latex de ses textes. Biolay ou l’adepte du sens caché pour ne pas livrer un quota de mots, faire des clins d’œil du bord de terrain de jeu pour se rendre compte qu’il y a des strates de mélodies cachés. Même s’il n’y a pas de sentiment de revanche, revanche il y a : celle du talent qui éclabousse tout sur son passage et laissera des traces très longtemps.  Si vous pensiez tenir le catalogue définitif de la chanson française, prenez le temps de reclasser vos fiches et dites moi quel sommité pourrait éviter d’employer en exemple « L’Héritage » et « Reviens Mon Amour » deux titres de cet album,  afin d’expliquer le mot «classe universelle » et « diversité gracieuse » pour parler d’un disque de musique. Raconter toute une vie via des post-it scotchés sur un frigidaire et rendre cela merveilleux : c’est peut être résumé là, cette génération qui nous englobe : lui, moi et les autres. Sachez qu’on peut se sentir heureux de se reconnaitre en lui plutôt qu’en Pascal Obispo.  Biolay vient de faire un monument. Je ne vais pas faire le tour de propriétaire pour vous vendre le produit fini. La maison où il nous invite est spacieuse, avec pleins de surprises. On sent bien que le propriétaire ouvre ses portes pour une collocation. Pour des solitaires se savoir plusieurs est déjà le comble du bonheur.

le moucheron

 

 

Oscar et la dame en rose

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Oscar et la dame en rose
Eric Emmanuel Schmitt
chez Albin Michel

 

 

 

Les douze derniers jours d’Oscar, un enfant leucémique.
Il rencontre la dame en rose à l’hôpital, elle lui fera vivre toute les étapes de la vie en 12 jours.
Elle trouvera les mots qu’il faut……..
Ce n’est pas un roman triste, je le conseille
Martine

 

L’ange de Grozny

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l’ange de Grozny

Asne Seierstad

chez J.C.Lattés

« En Tchétchénie, vit une femme qui défie les horreurs de la guerre, une femme qui montre que le pire peut aussi faire ressortir le meilleur en nous. On l’appelle l’Ange de Grozny. Dix ans après son premier voyage en Tchétchénie en tant que correspondante de guerre, Asne Seierstad décide d’y retourner. Elle se rend alors compte qu’en dépit du désintérêt de l’opinion publique, la tragédie continue. Une tragédie qui a laissé dans son sillage une société défigurée et un lourd tribut à payer pour ses enfants. A travers le récit des voyages qu’elle a entrepris dans le plus grand secret, de ses multiples rencontres avec les habitants tchétchènes et l’évocation en toile de fond de la violente histoire du Caucase, l’auteur livre une exploration unique et poignante de la vie quotidienne dans une des régions les plus dangereuses du monde. »

 

La mythologie Dogon

Pour voyager, découvrir, comprendre les coutumes et traditions Dogon… Pour tous… Anne Marie

  • La mythologie Dogon : Claude Helft  /  Frédéric Rebena  /  Actes Sud junior

 

  • Marcel Griaule, citoyen Dogon : Isabelle Fiemeyer  / Actes Sud

    Marcel Griaule (1898-1956) fut l’une des figures majeures de l’ethnologie française, un pionnier de l’ethnographie et des enquêtes de terrain en Afrique, un homme de parole et d’engagement politique, un scientifique et un écrivain marquants.
    Discret dès qu’il s’agissait de lui-même, tout entier dévoué à la cause africaine, il fut véritablement « initié » et à sa mort reçut, fait sans précédent, des funérailles selon le rite Dogon.
    A partir d’un travail d’enquête rassemblant archives inédites et témoignages, Isabelle Fiemeyer apporte un éclairage essentiel sur la vie et l’oeuvre de ce grand ethnologue et humaniste

  • L’art Dogon  : Marine Degli et olivier Morel  /  Editions courtes et longues

 

L’album sur l’art Dogon aborde l’architecture des villages, raconte les mythes de ce peuple des falaises de Bandiagara, introduit à l’art de la fabrication des masques
Un abord simple mais riche d’une société complexe aux rites raffinés.