Jean Dutourd en quelques mots…..

jean dutourdOn m’a demandé d’écrire un mot sur Jean Dutourd. J’aime Jean Dutourd autant que Richard Ford. C’est le pendant français à ma culture américaine. J’aime lire Jean Dutourd comme un homme qui n’est pas de droite mais un homme qui manie l’irrespect total de toutes les règles de bienséances. L’anarcho-libéral a trouvé son modèle.

J’aime Dutourd dans ses romans, ses essais, ses calambours et sa culture qui épatait quelques grosses têtes. Je sais je m’enfonce.  Il y a des monuments incontournables de gris suprême dans ses ouvrages. Allez pour les plus curieux prendre « Au bon Beurre », « Les Horreurs de l’Amour » (2 tomes) et « Les 5 à 7 de Fernand Doucin », « Mascareigne » (ou ce que l’on peut faire subir sous le terme de démocratie) et vous comprendrez. Jean Dutourd et son gout certain ou un certain gout pour le cynisme aristocratique. Jean Dutourd se muche dans les vides greniers, il s’achète en bouquiniste avec différentes couvertures, il est sous coté en terme d’auteur, vous ne vous ruinerez pas à vous payer Jean Dutourd  et vous n’aurez pas le sentiment de perdre votre temps.

quelques livres disponible à la médiathèque …. résultat de la « fouillothèque » à Emmaüs… parce qu’il est vrai qu’on ne le trouve plus dans les médiathèques… on a testé !!

– Au bon beurre –  les horreurs de l’amour – le demi-solde –  Mascareigne –  le septennat des vaches maigres – le séminaire de Bordeaux – conversation avec le général …..

Empruntez-les pour vos vacances d’été…d’hiver…

le moucheron

ils ne sont pas tous en très bon état, mais qu’est ce qu’ils sont bons!!!!

parole nomade : poésie par G Mende-Oyoo

parole nomade

Présentation de l’éditeur : G.Mende-Oyoo (1952-)

Né dans une famille nomade du conté de Dariganga dans la province de Sukhbaatar, Mend-Oyoo est une figure emblématique de la poésie mongole contemporaine.

Ses différentes casquettes de docteur en littérature, poète, écrivain, calligraphe, éditeur et professeur à l’Académie des Sciences en font une personnalité complète et complexe.

Si la poésie constitue le cœur de son œuvre, il s’est adonné avec succès à l’écriture de livre pour enfants comme à des travaux de recherche sur le patrimoine littéraire mongol. Il est aussi parolier et actif dans le film documentaire.

Mend-Oyoo a été récompensé de nombreux prix en Mongolie bien sûr mais aussi aux USA, au Royaume-Uni, au Japon et en Corée.

Son œuvre-poésie et prose- est en cours de publication en Anglais par Simon-Wickham Smith

Dans la foule bleu-vert des herbes bien connues,

Une fleur toute fraîche est née !

N’est-ce pas une œuvre d’art longtemps murie par les collines

Qui aujourd’hui a trouvé sa forme pour jaillir à la vie ?

Poèmes traduits de l’anglais par Imre P. Zsoldos

François Xavier Farine et la poésie aujourd’hui…

Samedi 16 avril : « la poésie d’aujourd’hui »

causerie de François Xavier Farine suivie d’une petite lecture de poètes contemporains et d’un échange avec le public ( dans le cadre de la 13° édition du « Printemps des poètes »

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Tout le monde a été impressionné par l’immense culture d’F.X., par son débit de paroles….en 1h et quelque il a réussi à nous emmener dans le monde de la poésie contemporaine, sans jamais être ennuyeux, avec beaucoup d’humour…(de l’avis de tous le temps est passé très vite…)  une belle prouesse !!

on peut bien sûr regretter le peu de monde présent (une dizaine de personnes)…. le mot poésie fait peur… il faisait beau… c’était le premier jour des vacances … etc…etc…

 

La causerie s’est terminée par un petit goûter, et Gérard Guiot nous a fait plaisir de déclamer 2 de ses textes….;

un bon moment d’écoute et d’échange….

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Bibliothécaire, F-X Farine (39ans) habite près de Villeneuve d’Ascq. Il a publié des poèmes, interviews et dossiers sur divers poètes en revues (lieux dÊtre, Rétro-Viseur, Décharge, Poésie première, Comme en poésie, notd’….) et sur le web (Poezibao, Texture)

Depuis décembre 2010, il anime Poebzine, un blog consacré à la poésie, contenant chroniques, coups de cœur ainsi que des inédits ( htt://poebzine.canalblog.com/ )

Jean L’Anselme… Martine Caplanne…

 Jean l’Anselme, Né le 31 décembre 1919, mort le 30 décembre 2011.

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Authentique fils du peuple, puis petit bourgeois comme tout le monde.

DUBUFFET lui apprit à écrire et l’entraîna dans une école buissonnière où il se frotta à l’art pauvre, à l’air maigre, à l’art moche pour finalement trouver des vertus à l’Art Con.

Près de 50 livres, surtout de poésie mais aussi d’aphorismes, principalement chez ROUGERIE.

Quand l’amour se rouille

L’ amour c’est un peu comme un col de chemise,

quand l’amidon s’en va le tissu devient mou,

piteux comme un torchon qu’on sort de la lessive

usé d’être mâché comme un caramel mou.

L’amour a le destin de ce col de chemise,

à quoi sert d’effacer l’effet des détergents,

quand il n’y a plus d’apprêt, ce n’est plus comme avant

et pour en savoir plus ICI  

et souvenirs souvenirs…..

Le printemps des poètes 2007 au musée de la vie rurale….

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« L’Anselme à tous vents » Café-théâtre et chansons humoristiques autour de l’œuvre de Jean L’ANSELME

Spectacle original créé à  partir du recueil « Le ris de veau». Martine Caplanne et le comédien Métélok ont imaginé un échange verbal entre l’auteur et son œuvre. Les réflexions sur la vie en général, la culture et l’écriture sont celles que le poète Jean L’Anselme a formulées dans son livre. Son humour lucide et décapant n’est jamais méchant. Ses calembours cachent toujours un deuxième degré dévoilant, si besoin était, sa très grande culture….

, Martine CAPLANNE compositeur-interprète, chante les poètes, persuadée que la chanson est aujourd’hui le meilleur véhicule de la poésie « qu’elle arrache à son ghetto et rend populaire ».

pour en savoir plus ICI 

Gerry (dvd)

Réalisé par Gus Van Sant Avec Casey Affleck, Matt Damon

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Long-métrage américain . Genre : Drame , Aventure
Durée : 01h43min Année de production : 2002

Synopsis : Deux hommes, nommés tous deux Gerry, traversent en voiture le désert californien vers une destination qui n’est connue que d’eux seuls. Persuadés d’atteindre bientôt leur but, les deux amis décident de terminer leur périple à pied.
Mais Gerry et Gerry ne trouvent pas ce qu’ils sont venus chercher ; ils ne sont même plus capables de retrouver l’emplacement de leur voiture. C’est donc sans eau et sans nourriture qu’ils vont s’enfoncer plus profondément encore dans la brûlante Vallée de la Mort. Leur amitié sera mise à rude épreuve.

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=Uhp1-TxjEh0

Je me souviens de mon cours d’esthétique du cinéma, lorsque j’étais à Bruxelles, mon prof parlait de ce film presque tout le temps, c’était son film préféré surtout l’intro. Il avait d’ailleurs bien précisé que c’était un film très lent et avec un synopsis très bref,  » c’est deux potes qui vont se balader dans la nature et finissent par se perdre. »  Voilà c’est ça le synopsis !

 

 

https://www.youtube.com/watch?v=7qkx8eLfiOo

J’avais encore jamais eu l’occasion de le voir, jusqu’à maintenant.

( Heureusement que la médiathèque est là ! )

J’ai beaucoup hésité à le regarder, les films très lent passent rarement bien après une journée de boulot. Mais là c’était pas le cas, surement à cause de l’esthétique de l’image et de sa réalisation. On se balade silencieusement avec eux, happé par la beauté du paysage, puis on se perd avec eux, lentement, les jours passent, vient la soif,  les décors changent, l’espoir s’éloigne petit à petit…la folie guette, coincés dans un paysage désertique et sans fin ! On se pose d’ailleurs vraiment la question de comment ça peut se terminer.

je vous laisse découvrir ça !

Ce film est surprenant à tous les niveaux: images, lumières, décors, sons, réalisation.

Et il ne laisse pas indifférent. Surtout la fin … Je vous le conseille vivement.

Laurent

Frank Adam… sacré belge….

disponible à la médiathèque…. un régal…

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Les fables absurdes de l’auteur flamand Frank Adam sont maintenant parues en traduction française. Ces héritières modernes des « Fables » de La Fontaine ont reçu pour titre « Confidences à l’oreille d’un âne ».

 

pour plus le site :  Frank Adam  et l’illustrateur : Klaas Verplancke

Un rencontre de très grande qualité ce dimanche au musée….Frank Adam et Lode Vercampt

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Pour son spectacle «  Fables érotiques et fables d’amour » qu’il joua le dimanche 27 février au Musée de la Vie Rurale de Steenwerck, Frank Adam revient près des lieux qu’il avait fréquentés lors de sa résidence d’artiste en  mai  2007. En effet, Le Jury de la Villa Marguerite Yourcenar l’avait  sélectionné pour un séjour au Centre Départemental de Résidence d’Écrivains Européens, entre autres pour « son humour original, caustique et dévastateur » dont il fait preuve dans ses fables absurdes. Il avait  estimé également que « sa voix se prêtait  bien à la profération ».

Depuis 2004, Frank Adam, auteur et comédien, a entamé avec ses “Confidences” un vaste projet littéraire accueilli partout par des commentaires unanimement élogieux.

Il a publié d’abord ses fables absurdes dans la presse, les a réunies ensuite en plusieurs livres, les a jouées lui-même au théâtre et a réalisé avec le compositeur Johan De Smet un cycle de chansons basées sur les fables et sorties depuis en CD.

Le spectacle littéraire ‘Confidenties aan een ezelsoor’ fut considéré par la critique comme une des meilleures représentations théâtrales de l’année. Le texte pour la scène s’est vu attribuer une récompense dans le cadre du Prix Littérature de la province Flandre-Occidentale 2006.

Depuis plusieurs années maintenant, Frank ADAM rencontre un succès grandissant. Et à juste titre, car ce monsieur possède l’art de nous raconter des histoires drôles, intelligentes et teintées de relativisme sur la condition humaine, sans se faire piéger par un ton par trop moralisateur ou mélodramatique. Tout cela fait de ces confessions uniques un méli-mélo exceptionnel et irrésistible de musique et de textes, d’humour délicieusement coquin agrémenté d’une note critique.

Les improvisations du virtuose-violoncelliste Lode Vercampt vont à l’encontre de la musique classique, du jazz et du pop, et réussissent à émouvoir et séduire très subtilement comme un voile musical autour du texte. Cet amoureux du violoncelle a la particularité d’expérimenter inlassablement les possibilités de son instrument avec autant de créativité que d’ouverture d’esprit. Son violoncelle l’a conduit aux Etats-Unis, à l’Europe, au Japon et à Taïwan.

 

Regina Spektor

J’aime bien revenir de la médiathèque, avec quelques CD pris au hasard, et découvrir ça !

un vrai coup de coeur que je conseille. Laurent

REGINA SPEKTOR / Album : Soviet Kitsch

Regina Spektor-Soviet Kitsch

 » L’anti-folk de Regina Spektor est la rencontre réussie entre un piano brut, une voix charmeuse et joueuse, et des compositions tantôt primesautières, tantôt plus mélancoliques, l’ensemble produit avec justesse et doigté. Soviet Kitsch est le troisième album de Regina Spektor, sorti en 2004 sur une major. Et pourtant, ce qui frappe d’emblée, c’est la tonalité intimiste et honnête de l’oeuvre. Un peu comme s’il s’agissait du premier album d’une surdouée encore inconnue. Seulement, si elle est effectivement surdouée, la Spektor n’en était alors pas à son premier coup d’essai. » lire la suite.. 

 

Sélection Cd (Février 2011)


Holly Golightly – Painted on

myspace: http://www.myspace.com/hollygolightlymusic

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Holly Golightly, une femme, un itinéraire, et surtout 20 ans de fidélité au style qu’elle a choisi.

La musique, c’est une sorte de marché aux puces. On fouine un peu, on retrouve des vieux trucs du passé et on les transpose à notre époque. Un principe que cette dame connaît mieux que quiconque. Elle a su attendre son heure. Depuis des années, Holly Golightly est une artiste très confidentielle. Et pourtant, elle a déjà 13 albums à son actif. Sa musique a un parfum d’années 60. Ses mentors s’appellent Jesse Mae Robinson ou Willie Dixon, deux noms qui rappellent le temps où la musique se faisait encore sans instruments électriques. ( lire la suite sur arte.tv)


 

Imbert Imbert – Débat de boue myspace: http://www.myspace.com/imbertimbert

imbert-imbert.jpg Un homme, une contrebasse et des chansons qui débarquent d’un instrument à corde, d’un stylo qui s’était endormi et c’est la ‘renaissance’ d’un artiste nommé Imbert Imbert. On appelle ça de la ‘chanson contrebasse solo’. Et ça tourne très bien ! A fleur de mots, tendres ou cinglants, il promène son archet sur les pages d’une poésie fragile et belle… qu’on se le dise ! ( lire la suite sur evene.fr )

 

 


Marissa Nadler- Litte Hells
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Ecouter une chanson de Marissa Nadler, c’est accepter une invitation au voyage, accepter de se laisser perdre dans un ailleurs insituable, quelque part entre le Providence de H.P. Lovecraft, le fauteuil au coin du feu où, enfant, votre grand-mère vous contait des histoires, le Londres inquiétant de Jack l’Eventreur et le souvenir de votre plus beau pique-nique estival. Comment en effet expliquer que, malgré la joliesse rassurante des arpèges de guitare et la limpidité des mélodies, semble ressortir des trois albums de Marissa Nadler une impression de deuil, comme si ces chansons étaient l’émanation d’un fantôme errant, la bande-son d’un roman gothique anglais ? Marissa Nadler n’abuse pourtant pas des oripeaux du genre : très peu d’orgues funèbres, pas de croassements cachés dans le mix. Ses chansons, parfois construites autour des apports instrumentaux de Nick Castro ou de Greg Weeks mais le plus souvent dépouillées, sont en apparence empreintes d’une sensibilité folk légère, presque champêtre.( lire la suite sur blogotheque.net )
Laurent

LOUP

Loup---Nicolas-VanierLOUP de Nicolas Vanier  – XO Editions

Passionnant roman d’aventures dans le Grand Nord Sibérien, entre un monde ancestral et la modernité. Attendri par le spectacle d’une louve et de ses petits, Serguei transgresse les lois de son clan en ne parvenant pas à tuer ces loups, qui menacent pourtant le troupeau de rennes qui les fait vivre. Il doit survivre seul dans le désert glacé de la Sibérie et rencontre des conditons extrêmes, qu’il surmonte. On est tenu en haleine du début à la fin!

Maud

Yvette, bon dieu !

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Un film français de Sylvestre Chatenay avec Yvette Trion, Camille Trion, René Trion, et Renée Trion

Genre : Documentaire – Durée : 1H30 mn

Le Synopsis officiel du film (ADR Productions) :

Yvette a 62 ans et pas une minute à elle. Yvette est une fermière qui ressemble à celles de nos racines campagnardes, réelles ou imaginaires, souvent très éloignées de la réalité paysanne moderne. Elle nous mène à la rencontre de cette vision d’une ferme où tout est cultivé et où tous les animaux sont réunis comme dans une arche de Noé. Cette ferme, bien réelle, c’est celle d’Yvette, de sa mère centenaire et de ses deux frères. Ils vivent là depuis toujours, dans un univers où les valeurs résonnent encore au rythme des saisons. Mais Yvette résiste au temps et regarde le monde moderne avec gourmandise…

il est disponible à la médiathèque empruntez le….

 » Yvette c’est un personnage unique et authentique, y a aucun doute, mais je ne vais pas faire un article sur elle, ( le film est là pour ça ! ) je voudrais plutôt parler des sensations que j’ai eu en le visionnant. Parce que ça parle d’Yvette, mais ça parle aussi de tout un tas de choses, comme la mort, la vie, le climat, le Temps, l’indépendance…

C’est comme si, en allumant le lecteur dvd, j’avais arrêté le temps l’espace d’1h30.

Le Temps… c’est bien la chose qui m’a le plus frappé dans ce film. Une lenteur incroyable, un calme assourdissant… c’est vrai que la lenteur effraie les gens aujourd’hui, on est happé par le rythme des villes, par la vitesse des images et par une course irrationnelle vers le profit et la productivité.

Le calme, la lenteur c’est à double effet, soit on aime ça et l’on ne peut pas vivre sans.

Soit ça provoque une véritable panique, parce que l’idée de rester seul avec nous-même, et devant nos contradictions, ça effraie. Qui suis-je vraiment ? c’est vrai ça, qui sommes nous ? quand on nous apprend depuis l’école, par la télé, via l’argent que pour réussir sa vie il faut être « quelqu’un d’important socialement » qu’est ce qu’être important ?

Ça veut dire quoi ? être mieux que les autres ? en réalité on passe notre vie à se comparer aux autres, sans jamais savoir qui l’on est réellement. Yvette le sait, elle, et ça se ressent. Par l’authenticité, la sincérité de ses propos et de sa vie. J’ai d’ailleurs été marqué par sa lucidité et son ouverture d’esprit. Pour quelqu’un qui n’a quasiment pas voyagé et qui n’a pas l’air de sortir souvent de sa ferme. C’est certainement la preuve que pour être soi-même, c’est-à-dire être heureux, malgré les défis que la vie nous impose, pas besoin d’aller à l’autre bout du monde même à travers un écran, c’est en soi même que ça se passe, dans nos actes, et parce qu’au fond, Yvette, L’autre, elle le connaît !

Alors bien sûr, personne n’aurait envie aujourd’hui de trimer autant, c’est une autre époque, une autre vie … mais quitte à ne pas perdre son âme, ça laisse songeur  »  Laurent

Silence

pas à pasEn noir et blanc (ou presque), dans un décor breton, avec des incursions dans l’art chinois (peinture, poésie, thé), je me suis laissée « pas à pas » transportée par les émotions de l’héroïne.

Devenue aveugle, Lucie ressent la vie et la vit pleinement.

Assise dans un bon fauteuil, avec une tasse de thé, l’ambiance sereine de cette bande dessinée qui se lit et se vit comme un roman m’a tout de suite envahie.

Camille

« Pas à pas à l’écoute du silence » de Tanguy Dohollau

Des ronds dans l’eau éditions

Pour en savoir plus sur Tanguy Dohollau ICI

Burqa de Jamila Mujahed….

Burqa de Jamila Mujahed / Simona Bassano di Tufillo  –   Les éditions de La Martinière

Le court récit de Jamila Mujahed est un témoignage tout simplement saisissant. Chaque double page est illustrée par un dessin de Simona Bassano di Tuffilo, qui avec ironie et humour, dénonce les mésaventures et situations absurdes auxquelles ces femmes voilées peuvent faire face. Un excellent album pour sourire et réfléchir…..

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Jamila Mujahed est née à Kaboul. Intellectuelle ayant grandi dans une famille lettrée, elle est devenue journaliste et a même lancé la seule revue féministe afghane

Simona Bassano di Tufillo, née à Naples. Fondatrice du mouvement artistique Direzione Obbligatoria, elle organise des groupes de réflexion thématiques fondés sur les principes de pluralité, de l’ironie et de l’engagement.

LE TRACTEUR D’ORGUEIL

tracteur d'orgueil

DVD: Documentaire

LE TRACTEUR D’ORGUEIL de Patrice Goasduff & Nicolas Hervoches

 » Arrivé massivement en France à la libération, le tracteur a révolutionné le monde rural. « Le tracteur d’orgueil », film de 52 minutes réalisé par Patrice Goasduff et Nicolas Hervoches, nous livre des témoignages d’agriculteurs passionnants et émouvants. Un demi-siècle d’agriculture raconté par ceux qui ont vécu cette révolution.

Le passage à la mécanisation de l’agriculture a profondément bouleversé le paysage agricole français. L’arrivée du matériel américain d’après-guerre va permettre à toute une génération d’agriculteurs de ne plus reproduire les méthodes qui ont epuisé leur père. C’est désormais une agriculture qui produit en quantité et où la pénibilité du travail a considérablement été réduite.

Ce documentaire se base sur de nombreux documents d’époque. Les interviews d’agriculteurs permettent de se faire une idée plus précise de ce pilier de la politique agricole d’après-guerre. Le dicton à la mode était alors : « deux chevaux valent un tracteur ».

Le film en libre accès …

Je viens de terminer le visionnage, et même si au fait, ça ne m’apprend pas grand-chose de nouveau, je le conseille vivement.

En réalité, c’est pas qu’une vieille histoire de tracteur, c’est, à mon regard, une partie importante de notre avenir, et des questions à se poser sur la ruralité, sur le vivre ensemble en campagne.

Faut pas être idiot, pour se rendre compte qu’il n’existe en fait aucune politique, ni aucune vision de la ruralité, celle qui domine c’est la politique des villes, de l’argent et de la bourse.

C’est sûrement une fatalité… Pour l’instant.

J’étais déjà étonné, il y a quelques jours, d’apprendre par le biais d’un reportage, qu’on capitalise les vieux en bourse !! dingue ouais !

De grandes entreprises posséderaient une bonne partie des maisons de retraites en France… je suis peut-être naïf,  ou idéologue va savoir, mais je trouve quand même que c’est complètement dément.

Et qu’on me dise pas que c’est normal dans la logique du marché actuel ! 

( Si on capitalise des êtres humains invalides et sans défenses, comment ne pas capitaliser la terre, l’eau, la bouffe et tout le reste de visible sur cette planète ! )

Après ça, c’est sûr, rien ne peut plus me surprendre …

Mais là, je m’éloigne du sujet…

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Le documentaire met en parallèle, 3 façons de cultiver la terre.

– Celle à la manière d’une entreprise, productiviste   « faut que ça aille vite,  en très grand. À l’américaine quoi ! » GPS intégré au tracteur, et peut-être un jour l’ipad 2, avec l’application « moi et ma ferme »

– Celle de ceux qui résiste pauvrement, à l’ancienne, certainement pour garder leur éthique.

« je veux juste vivre simplement … avec ma ifourche »

– Et la dernière, les autres, ceux qui ne savent pas vraiment, dans un entre deux, motorisé mais pas trop quand même, culture bio ou bien exploitation intensive de nos terres ?

Je dis nos terres, parce qu’au fond, ça nous appartient aussi… (pas à la manière soviétique mais éthique. )

3 visions différentes, et certainement des idées à prendre dans les trois. 

Mais qu’est ce qu’on s’en fout !! Discuter ça sert à rien, de toute façon c’est la faute des autres. La faute à cette société !

Bah voilà c’est ça la campagne maintenant, des cités dortoires, avec des grands champs autours.

Allez, allons-y gaiement, suivons la bien-pensante urbaine…

Il me viendrait presque l’idée de croire qu’un jour, chacun se rendra compte de la responsabilité qui est la sienne.

Et une des questions à laquelle on devra, obligatoirement répondre, c’est quel modèle suivons-nous ??

Celui de la ville, du progrès et de son frère l’individualisme, ou bien celui du vivre ensemble. Et comme des cons, on va attendre 2012, pour se prendre une veste. C’est comme ci on attendait, sagement, que le roi nous aime.

Mais bon d’ici là, le mal est fait et moi je ne suis qu’un jeune id(iot)éaliste inquiet, qui vit à la campagne et qui se pose quantités de questions sur l’avenir, rien d’important…

Ceci dit, tout ça est mis en évidence dans ce documentaire …

Laurent

L’association 36secondes: https://36secondes.wordpress.com/

A lire une interview du réalisateur : http://filmsenbretagne.org/travailler-avec-des-artistes-qui-nont-jamais-fait-de-films/201401/

 

DVD documentaire… la Paloma

DVD curiosité….

la paloma

La Paloma

un film de Sigrid Faltin

réalfiction

Tout le monde connait plus ou moins la chanson  » la Paloma », mais son histoire …ça c’est une autre chose…. ce DVD nous invite à découvrir cette histoire, qui n’est pas banale….

disponible à la médiathèque

une des 3000 versions : Arno (en concert à la française)

 

et pour en savoir plus ICI

 

Ici avec des bruits d’insectes :

 

 

chanson française… SIAM

SIAM /  L’Amour à Trois

Loz Production

 

J’ai reçu « L’amour à Trois » de Siam il y a quelques jours.

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Connaissant un peu Bruno Leroux et partageant avec lui une certaine idée de la musique, j’avais beaucoup d’espoirs sur ce duo qu’il partage avec Fanny Labiau  et quelques craintes du résultat final il faut bien le dire. L’espoir d’entendre concrétiser sur disque des maquettes impeccables et la crainte d’effacer par une production grandiloquente la rugosité de ses chansons. Je peux donc affirmer que si « L’amour à Trois » se cherche un partenaire de baise : je veux bien servir de cobaye, n’ayant pas eu l’envie depuis longtemps de m’extasier sur un bon album ou de baisser mon slip pour écrire du bien sur quelqu’un.

 

Celui-ci d’album est fait de chairs et c’est quand même très agréable de s’enfouir dans ce corps là. On pause les pièces d’un jeu de drame qui s’enhardit au fur et à mesure que les 13 titres défilent.  » la Fiancée du Gangster  » impose cet étrange ballet vocal entre un homme et une femme que n’aurait pas renié un autre couple fatal chantant les déboires de Bonnie and Clyde. Frappant de mélodies tour à tour réalistes ou pop, Bruno et Fanny mettent l’amour au centre des ébats comme par exemple sur « Coûte que Coûte » ou « Mercure » là ou le bandonéon aggravé de rythmes « tango lissant » échappe à une catégorie socio musicale. Si Marc Dorsel devait se trouver une BO pour s’entendre sur la pénétration c’est vers « Aïe » qu’il irait chercher. Dans « Vive la France» et « Le Club des Caniches » l’étude de mœurs de notre société accroche les esprits vers un libéralisme sensuel et une accroche rock n’roll plutôt string que petit bateau. L’abandon gainsbourien de la fin du disque prouve encore qu’il y a de belles choses à dire et à faire pour renouveler les chansons dites réalistes sans tomber dans un pathos de variété complaisante.

S’il existe un Mozart assassiné en chacun de nous et que ce Mozart est en définitive la passion amoureuse qui s’essouffle pour se détruire, Siam ressuscite ce sentiment pour un temps et me redonne le goût d’entendre de la musique de qualité.

 

Pierre DERENSY

 

On peut les retrouver là… http://www.myspace.com/siammusik

 

 

On l’attend avec impatience..

ça y est ….il est là….

Enquête sur la disparition d’Emilie Brunet d’Antoine Bello chez Gallimard

 

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Présentation de l’éditeur

Le détective Achille Dunot souffre d’une étrange forme d’amnésie. Depuis un récent accident, sa mémoire ne forme plus de nouveaux souvenirs, si bien qu’il se réveille chaque matin en ayant tout oublié des événements de la veille.

Quand le chef de la police lui demande d’enquêter sur la disparition d’Émilie Brunet, une des femmes les plus riches du pays, Achille décide de tenir un journal dans lequel il consignera le soir, avant d’aller se coucher, les enseignements de la journée. Lui qui ne jure que par Agatha Christie devient ainsi à son insu le héros et le lecteur d’un drôle de roman policier… dont il est aussi l’auteur.

Très vite, tout accuse Claude Brunet, le mari de la disparue. Il a plusieurs mobiles et aucun alibi. Il se vante à demi-mot d’avoir commis le crime parfait. Mais surtout, il ose critiquer les méthodes d’Hercule Poirot…

Antoine Bello est né en 1970 à Boston. Il vit et travaille à New York. Il a déjà publié aux Éditions Gallimard un recueil de nouvelles, Les funambules (collection blanche, 1996) et trois romans, Éloge de la pièce manquante (La Noire, 1998, Folio n° 4769), Les falsificateurs (collection blanche, 2007, Folio n°4727) et Les éclaireurs, prix France Culture Télérama (collection blanche, 2009).

l’ex moucheron

 

Miossec….

Albums disponibles à la médiathèque

 

Parler de rock « à la française » c’est un exercice de style galvaudé depuis quelques temps. Je suis bien trop vieux pour exciter vos  rêves d’adolescents. Conjuguer écriture incisive et musique abrasive peut se résumer à un seul homme vu d’ici, les deux pieds dans le pays de Sarkozy. Un seul gars en haut de la montagne, une sorte de paratonnerre qui absorbe la foudre, une seule lueur d’espoir qui brille depuis une bonne dizaine d’année… et cela ne nous rajeunit pas.

Alors quand la semaine dernière  j’ai guidé un ami vers lui, j’en ai retiré une certaine fierté. Je ne sais pas ce que « Non, Non, Non » peut procurer comme sensations nouvelles pour quelqu’un qui n’était pas attentif à l’arrivée de Miossec dans le paysage musical au début des années 90. Pour moi, Miossec et « Boire » fut reçu à la manière d’une initiation vers l’age adulte. On pouvait donc taper du pied, non plus « à la manière de » mais bien inventer un nouveau style. Miossec est à la musique ce que Céline fut à la littérature : une libération des mœurs et la fin d’un complexe. Jusque à lui, on se partageait les restes, on se contentait de pas grand-chose, le rock à la mode Téléphone semblait si mièvre que l’on se tournait vers des B.O d’outre-manche ou d’encore plus loin. Et le brestois débarque dans le tableau en légalisant les mauvaises manières de pilier de comptoir et gifle avec sa bande (2 guitares, 1 basse) des moments épiques sous couvert d’une modestie générale. Soudain, on ne se remémore plus les grands anciens mais on claque de la langue en écoutant « j’vous téléphone encore, ivre mort au matin, car aujourd’hui c’est la Saint-Valentin, et je me remémore encore, notre nuit très bien, comme un crabe déjà mort, tu t’ouvrais entre mes mains ». Imaginez cette strophe avec une voix qui grince rentrant  les mots au chausse-pieds et vous aurez un peu la différence entre l’avant et l’après. Avant nous avions à être  Jean-Jacques Goldman pour terminer un cursus scolaire de bénédictin et franchement c’était une envie de suicide. Après nous avions un modèle un peu bancal mais tellement proche de la réalité que le savoir à nos cotés nous permettait de croire à l’avenir.

Bien sur on parle d’un feu de paille, d’une apparition sans lendemain, d’une cigarette mal éteinte. Ce ne sont pas ses prestations scéniques qui vont décrisper les doutes car l’homme a en lui, une timidité maladive face au public qui l’emmène bien souvent lors de ses concerts  : dans les gravillons.  Les bonnes gens comme les voyous ne croient pas au miracle de rééditer l’exploit. Alors il enfonce le clou brutalement avec « Baiser » 2 ans plus tard. « Boire-Baiser » comme 2 verbes, 2 actions, un binôme pour les désespérés. Et c’est toujours aussi bon, voir meilleur. Plus féroce, le loup fait ses dents en étoffant sa musique et en laissant toujours la liquette de ses textes  hors du pantalon.

Voilà la machine en marche, un bruit de V8 qui sillonne le marché et pilonne la concurrence. S’offrant le luxe de reprendre « Salut les Amoureux » de Joe Dassin en légalisant la noirceur de ce texte.

Pourtant le moteur diesel maintenant  bien rodé s’encrasse 1 an plus tard sur « A prendre » (album qu’il trouve lui-même inaudible) et ce n’est pas en chantant la technique pour ouvrir les bières manuellement qui sauve les meubles. Alors au lieu de photocopier une technique, d’utiliser l’axiome de l’amour dans le caniveau ad vitam æternam, il prend son temps (3 ans) et revient avec « Brûle » qui porte bien son nom. Magistral album sans fioriture et avec l’exemplarité du patron qui revient sur la première marche du podium.

Certains en resteraient là, lui non. Pour marquer le coup de ses 40 printemps, de l’âge de raison, des premiers check-up, il distille dans la tuyauterie de ses compositions plus mures, de l’ouvrage philharmonique via « 1964 ». « L’Etreinte » qui suit en 2006, comporte de belles pépites comme « La Grande Marée » (« J’aimerais tellement t’amadouer, T’amarrer aux pontons, Ne plus te laisser dériver, Et devenir le vieux garçon, Qui saura te repêcher, Quand arrivera la grande marée)   mais reste un peu plus déliée que les autres disques plus compactes et monobloc, c’est du Miossec qui revisite son répertoire dans les grandes largeurs. Le premier « Brest-Of » qui arrive dans la foulée ne mérite l’attention que pour la captation sur un DVD bonus de l’un de ses concerts joué à Lille au Splendid. Nous voilà, arrivé à bon port, de nos jours, avec l’acmé « Finistériens » qui prend ses aises et un « s » du fait de la collaboration avec Yan Tiersen.

Modeste et pudique, frondeur et jouant au branleur, Miossec cache son énorme talent dans une enveloppe poste restante.  Ce grand chanteur lettré et voleur de magnifiques anathèmes amoureux puisé dans les sentences d’un Georges Perros par exemple : « comme la mer empêche les poissons de voir le ciel », n’a jamais flanché et n’a jamais déçu ses admirateurs de la première heure.

Alors non je ne saurais jamais ce que signifie découvrir « Non, Non, Non » en 2010. Tout ce que je peux vous dire, c’est que pas une de ses chansons n’a prit une ride. Contrairement à l’évolution de sa tronche sur les pochettes (mention spéciale à la peinture de Paul Bloas qui tranche avec le noir et blanc des précédentes et des suivantes) qui n’est pas tendre avec l’usure, ses albums s’écoutent encore sans rougir et permettent aussi d’acquérir la satisfaction qu’il sera encore, pour toujours, le plus grand faiseur d’ange à aiguille dans le bide de la chanson française.

l’ex moucheron

La carte et le territoire…

Michel Houellebecq avec « La Carte et le Territoire » serait potentiellement un candidat au Goncourt ? houellebecqPotentiellement les 700 romans plus le siens sont candidats au Goncourt ! Lui donner maintenant comblerait surtout  l’erreur de ne pas lui avoir remis lors de la sorite des « Particules Elémentaires ». Un conciliabule de vieux sages es lettré, médiatiquement connu pour leurs existences propre  et non pas pour leurs œuvres, aurait le pouvoir de faire et défaire une carrière. Michel Houellebecq se moque d’avoir ou de ne pas avoir ce prix. Même s’il s’en cache. Même s’il doit bien rire en sachant que ce dernier livre moins aboutis que les précédents puisse rafler la mise. Pourtant lui donner (offrir) maintenant avec son moins bon roman ne fera que réduire partiellement la fracture qu’il existe entre les jeux de pouvoirs du monde littéraire et le lecteur lambda. Passons.

 

Que retirer de « la carte et le territoire » ? Qu’encore une fois, et ce depuis 15 ans,  cet auteur est catalogué romancier alors qu’il n’en est pas un. M.H s’est désintéressé au fil du temps du superflu pour ne garder que l’essentiel. Passant son écriture du rivage luxuriant à une terre aride et sèche.  Il se contrefout de planter un décor (réduit là à l’élémentaire nom des rues qui surligne le coté « carte et territoire »), n’a plus l’intention de perdre de l’énergie dans des considérations stylistiques, ne souhaite ni sympathie, ni empathie, ni rien du tout pour ses personnages. Personnages  qui sont eux secondaires (se mettant lui-même en scène), voir présents au fil des pages,  uniquement pour imprimer justement ce nom de « roman » à son livre et lui permettre de dresser sur des ergots des (ses)  idées sans effrayer un lecteur qui pourrait rebrousser chemin si on lui expliquait qu’il a, entre les mains, un traité de psycho philosophie.

 

Car Houellbecq est un essayiste, un sociologiste contemporain, un prophète urbain qui n’atteints son but qu’en diluant au fil des pages superflus des constats essentiels sur l’être, le paraître et la dérive des êtres humains. Lire « La Carte et le Territoire » consiste en un jeu de piste savant pour dénouer le faux du vrai, les règlements de comptes assassins (journalisme, marché de l’art)  et l’importance d’une phrase au milieu d’une page insatisfaisante.

 

Houellebecq est un génie qui n’est plus romancier. Jouant des atours du monde médiatique pour se façonner une image de déchet éclairé qui n’a plus de sentiments. Ce qui l’arrange pour ne jamais rentrer dans le fond du problème : l’intelligence est elle condamné à se taire pour faire place à une image de façade vite remplacé par des coupures de publicités. « La Carte et le Territoire » correspond entièrement à son auteur. Pour cela c’est déjà beaucoup.

ex-moucheron

 

opération « foire aux livres » à la MDN

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L’antenne de Flandre de la médiathèque Départementale du Nord a effectué un desherbage important de ses collections pour adultes et enfants (livres, CD, DVD, CDroms) …documents proposés en dons

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Nous sommes allés chercher des livres, des CD …. un véritable trésor…venez le découvrir …

 

 


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Une des perles trouvée dans les bacs …. à écouter sans modération…

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Jacques Duvall – sept bonne raisons

les pages de l’été

Mère Edith m’a demandé de faire un petit check-up des livres que vous pourriez lire cet été. J’aime bien l’idée. Pour ceux et celles qui pensent que je vais vous détailler les dernières sorties de Mr Schmitt ou Mme Nothomb : passez votre chemin. On va carburer dans le rock n’roll et la littérature agressive. Histoire d’arriver à la ducasse avec des idées qui tranchent le beurre, bronzés par le farniente et peut être pas plus intelligent qu’avant mais heureux d’avoir échangé sur des transats sur l’avenir de la belle-lettre.

Je suis pas certain que vous trouverez toute la came dans la médiathèque mais à vol d’oiseau, en comptant les bouchons sur l’A25 et comme je suis serviable et que tous ces livres se trouvent en poche ce ne sera pas dur de vous les offrir. Je pense aux petits budgets.

Déjà, pour les amateurs de romans noirs et subtils il faut s’en référer à Donald Westlake et sa série avec un personnage qui s’appelle Dortmunder. Comme c’est une série mais que tous les livres sont indépendants les uns des autres, faites l’effort de lire la 4ème de couverture et lorsque vous voyez le nom du héros inscrit quelque part : vous subtilisez le bouquin pour vous marrer avec force.

 

le livre sans nomEt pour éviter les vieilles bigotes américaines qui pondent des livres tous les 6 mois, vous passez aussi chercher « Le Livre sans Nom » écrit par un anonyme et qui dépote grave dans le sanguinolent.

 

Plus profond, livrant des phrases comme des couteaux, sans chichi, et très black is beau : les romans de Pascal Garnier qui sont autant d’ombres que de lumières.

 

Dans le rayon roman grand cru (et là j’invite les profs de « lettressss » à ne pas suivre mes conseils) une vraie douceur : « La Délicatesse » de David Foenkinos. Là aussi, tous ses livres se valent et mériteraient un meilleur traitement que ces quelques lignes.

En poursuivant la route : faites halte sur « Les Sales Bêtes » de Jacques A.Bertrand qui explique que l’homme est bien pire que les araignées. Cet auteur a aussi écrit « J’aime pas les autres » en 10/18 et je serais enclin à le comprendre.

Dans la même veine les romans de Serge Joncour comme « L’idole » où comment devenir une star du jour au lendemain sans savoir pourquoi (roman caustique sur les dérives du vedettariat avec les fameuses « 5 minutes de célébrités » de Warhol).

Bien sur n’hésitez pas à piocher dans n’importe quel roman de Jaenada en préférant « Le Chameau Sauvage » ou « La Grande à Bouche Molle ».

Idem pour Régis Jauffret et un bel « Univers-Univers » ou « Microfictions ».

Jean Paul Dubois qui est un auteur qui se regarde la bite mais nous fait rire et pleurer dans « Une Année Sous Silence », est merveilleux dans « Tous les Matins je me Lève »ou son dernier « Les Accommodements raisonnables ».

 

Pour le Djian annuel, préférez l’avant dernier : « Impardonnable », un auteur capable d’écrire ça : « Se fixer des buts dans la vie, c’est s’entortiller dans des chaînes. » est forcement un grand écrivain.

 

Idem pour le thème de la disparition dans les livres d’Arnaud Cathrine excellent de tout en bout quel que soit votre sélection

 

Pour les mesdames en quête d’identité « Boys, Boys, Boys » de Joy Sorman est indispensable dans leurs bagages. Jusque là j’avais Virginie Despentes dans mon lit, maintenant elles se partagent ma couette à deux. Valeur égal. Sur le paillasson car j’aime mon aise je mettrais aussi Lorette Nobecourt « En Nous la Vie des Morts ».

Sans quitter ces chers « disparus » : où comment en arriver à se quitter soi-même : Yannick cercleHaenel et son « Cercle » Prix Roger Nimier (lui aussi parti trop tôt) vous fera changer d’opinion sur vous-même…

Je viens aussi d’enfiler les romans de Christophe Donner avec délectation. Lui c’est pleins de bidules intéressants comme « L’empire de la Morale » qui s’intéresse à la psychanalyse et au communisme sous un prisme d’autofiction. Tout le monde cause de Michel Onfray et sa critique de Freud : lisez celui là et vous épaterez vos amis lors d’un barbecue. Si tenté que vous ayez des amis capables de vous écouter.

Au rayon des couillons qui sont chiants comme la tombe avec leurs précédents books mais qui étonnent par un bel opus : « La Porte des Enfers » de Laurent Gaudé.

Dans le classique de canailles désabusées remplacez Céline par « Louis Guilloux » et son « Sang Noir » 

et faites vous un bel avenir d’anarchiste populaire avec les romans de René Fallet qui vous feront penser à Brassens et c’est normal vu que c’était deux potes de toujours.

 

Et « Le Métier de vivre » de Cesare Pavese qui est assez ardu mais oh combien riche. Apparemment ce fut assez dur comme boulot car il s’est suicidé…

voyez comme on danseDans le toujours agréable même avec le temps :  y a forcement les Jean d’O…et les Dutour parce qu’être de droite c’est pas forcement mauvais comme Zémour

Vu qu’il faut faire une place et une belle aux ricains :

faites une halte fabuleuse chez Richard Ford (je sais que certains n’aiment pas et ne récoltent donc que mon mépris) ou Richard Bausch, Richard Brautigan, et Michael Chabon (pour prouver que je ne suis pas obnubilé par les Richard d’outre-Atlantique). J’aime bien aussi John Fante qui lui avait des racines italiennes ou son fils Dan (toujours Fante et pas Franck)

 

Chez les « britons » penchez vous sur….

 

Nick Hornby et son dernier « Juliet Nacked »     ou les livres de Martin Amis et là vous ferez une bonne pioche avant que le désherbage vienne contrecarrer mes dires.

villa mataspour conclure avec un zest d’Amérique du sud : les romans d’Enrique Vila-Matas dont le style rappelle Dino Buzati et ses livres surréalistes

Je décline toute responsabilité en ce qui concerne ces choix. Et j’attaque Mme Edith si jamais ces quelques phrases se retrouvent dans le journal du village.

le  moucheron

 

Rupa & the April fisches

Coup de coeur Cd.

( musiques du monde)

Je ne me doutais pas, en prenant ce Cd complètement au hasard dans le médiabus, que j’avais entre les mains, un « Fatima Spar » encore plus festif et coloré, un son du soleil qui donne simplement envie de partir en vacance… et de danser aussi !

A découvrir !!

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 » Rupa chante comme elle cuisine: par touches vagabondes, forcément parfumées voire épicées. Cette jeune femme à l’histoire peu banale mais tellement actuelle, a grandi sur la côte Ouest des Etats-Unis, en Inde et dans le Sud de la France. Elle parle l’anglais, l’espagnol, l’hindi et le français. Avec ses Poissons d’Avril, son orchestre, elle s’amuse à faire tournoyer les folklores du monde dans une ronde frénétique comme en témoigne ce deuxième opus. Mitonné à l’ancienne avec la complicité du magicien du son Oz Fritz (Tom Waits), Este Mundo affirme une direction sans équivoque, fraternelle et appétissante. Pour Rupa et ses amis, il ne fait aucun doute que le monde a des allures de village où tout se termine toujours en chansons.  » Mondomix

 

Laurent

sujets d’actualité…

Ces deux coups de cœur  sur des sujets d’actualité  sont proposés par Pascal

Ces deux livres nous offrent une analyse lucide tout comme ils nous interdisent les simplismes d’une politique sécuritaire qui signerait le refus de la modernité. Les deux auteurs nous invitent à un autre regard pour vivre ensemble ! Beau programme pour une médiathèque !

 

la perversion ordinaireLe premier concerne la crise des repères, avec le livre de Jean-Pierre Lebrun, La perversion ordinaire – vivre ensemble sans autrui, Denoël 2007.

Ce qui semble dominer aujourd’hui, c’est la violence qui se manifeste sous la forme d’actes dont on peine à trouver une explication exprimés par le langage de certains jeunes qui disent : « j’ai la haine » sans autre précision ;  ou dans la crise économique dont les plus pauvres sont les victimes. Cette violence polymorphe est sans doute liée à un bouleversement profond, que Jean-Pierre Lebrun qualifie, à la suite de Marcel Gauchet, de « retournement anthropologique » (251). Le constat de ce psychiatre et psychanalyste, rejoint celui de tout observateur de notre société : nous vivons une « crise de la légitimité », « autrement dit, reconnaître qu’il peut et doit exister des objectifs situés en tiers, qui transcendent les intérêts de chacun ne va plus de soi » (22). Pour le dire de manière plus simple, tout exercice d’autorité, et les enseignants l’expérimentent souvent, est suspectée d’être un abus de pouvoir. Est donc posée aujourd’hui de manière inédite la question de « la place de la transcendance » qui autrefois était assurée par la religion. Mais « entrer dans ce que l’on appelle la modernité, c’est prendre la mesure de ce que la légitimité ne se fonde finalement que sur elle-même » (24) ! « La négativité était en effet visible pour tous jusque il y a peu via la place de Dieu », cependant, « ce n’est pas le contenu de la croyance qui primait, mais bien ce qu’elle permettait de transmettre » notamment « de faire fonctionner les invariants anthropologiques parmi lesquels nous mettons au tout premier rang la perte que nécessite le langage et la négativité que celui-ci introduit » (39). Notre auteur rappelle ici la nécessité pour devenir sujet de ne plus être dans le fantasme de la toute-puissance que Freud a théorisé grâce au mythe d’Œdipe et, avec Lacan, il pointe que pour parler, il faut du vide : le mot prend la place de la chose comme dans la métaphore, cette absence symbolisant le tiers, l’autre dont on reçoit l’existence. C’est ce « Nom-du-Père » qui est minimisé dans la société postmoderne dominée par la mère. Le refus de la perte de jouissance, ce que Lebrun appelle « vide », « négativité », « incomplétude » construit un monde d’où « autrui » est absent. En effet, quand le Père est absent, et nul ne peut douter que nos sociétés occidentales soient « maternantes » (Cf. la difficulté pour les parents de dire non à leur progéniture ou la promotion de la toute jouissance immédiate induite par la promotion de la consommation), nous assistons à l’avènement d’individus qui se croient « complètement émancipée du manque » mais qui sombrent dans « l’entousement » (41). Par ce néologisme, Jean-Pierre Lebrun évoque une nouvelle organisation psychique et sociale pour laquelle « le lien social ne se présente plus comme un préalable à l’existence de l’ensemble, envers lequel tous sont d’emblée en dette ». Dans ce nouveau modèle, « chacun n’existe que dans la mesure où il est associé, ‘branché’ avec d’autres. A ceci près que, dans un tel contexte, le poids de la responsabilité est considérablement alourdi si le résultat n’est pas atteint. Car chacun désormais porte – sans même le savoir – le poids de l’ensemble sur les épaules. C’est ainsi que beaucoup étouffent, se dépriment et jettent l’éponge, faute de pouvoir soutenir cette façon de fonctionner, d’encore pouvoir trouver le minimum de reconnaissance qu’ils s’estiment en droit d’obtenir » (43)

Notre auteur n’est pas le seul à faire ce diagnostic de nouvelles pathologies vécues par ceux qu’il appelle les « néo-sujets », et qui se manifeste sous la forme d’un « état d’insatisfaction et de découragement » (184) qui ne correspond ni aux anciennes névroses ou psychoses mais ce qui nous intéresse ici, c’est qu’il en repère la cause dans la disparition de « la place du transcendantal. Et par là-même l’exception, l’interstice, la faille, la fente, la fêlure, l’hiatus, la lézarde, la négativité… Tous ces mots qui désignent ce qui ne colle pas ». Lacan « a appelé ça le réel ». Or l’existence de ce réel nous « apparaît aujourd’hui comme incongrue (…) traumatisme à éponger (…) vide à éviter ». Soit l’individu réussit, soit il est une victime ! Soit il se referme dans de petits groupes identitaires, soit il se dit victime.

Face à cette situation, les plus conservateurs verront dans ce livre la confirmation d’un nécessaire retour à l’autorité du Père qui rappellerait la loi, la vérité. Or affirme avec justesse notre auteur, cette régression n’est ni possible ni souhaitable au vu des excès véhiculés par l’ancienne domination du patriarcat. Mais la « fin du garant transcendant n’est pas synonyme d’immanence. C’est-même cette distinction, ajoute Lebrun, qui me paraît essentielle » (148) Toute la question est de savoir comment vivre ce passage d’une transcendance, ritualisée, théâtralisée par ceux qui étaient dits détenir leur pouvoir de Dieu, à une inscription autre de cet « invariant anthropologique » dans la société. Le chantier d’une « troisième voie » (213) est ouvert mais encore faut-il se poser les bonnes questions. Il s’agit de repérer en quoi cette perspective peut nous aider à avancer à retrouver une « grammaire du désir » (109) dévalorisée par une apologie de la jouissance immédiate. Et le chemin est difficile qui se résume par ce « paradoxe crucial : depuis la nuit des temps, aucune société n’a jamais donné autant d’importance à la singularité du sujet, mais aucune, également, n’a aussi peu préparé le sujet à soutenir cette position dont elle rend pourtant possible l’avènement. C’est ce paradoxe qui signe la crise sociétale actuelle, » (32) « ce qui va entrainer les responsables de la Cité à se transformer d’hommes de pouvoir en hommes de pourvoir » (46), mais beaucoup risquent d’oublier que cette responsabilité d’adulte implique « que c’est à chacun d’assumer ce qui, hier, était seulement la tâche du Roi : celle de faire que le royaume puisse se soutenir dans le vide » (245) !

La seconde question d’actualité est celle de la visibilité de l’Islam dans notre République laïque avec Stéphane Lathion, Islam et modernité – IdentitéS entre mairie et mosquée, DDB 2010.

islam et modernitéL’Islam est un des éléments constitutifs de notre identité européenne (que l’on se souvienne de l’Espagne !) et notre Auteur nous permet de dépasser les peurs ou fantasmes en nous ouvrant les portes d’une communauté sans doute aussi diverse que méconnue ; il est un fait incontournable, celui de la présence des musulmans dans notre société et de leur nouvelle visibilité qui dérange : le port du voile, la requête d’une nourriture halal dans les cantines scolaires ou administratives, le refus de la mixité dans les piscines publiques autant d’exemples qu’étudie Stéphane Lathion à partir du concept canadien « d’obligation d’accommodement raisonnable » (p 149) qui « s’inscrit dans la zone de dialogue entre le droit (tant national qu’international) reconnaissant la liberté de croyance et de pratique et les contraintes que peuvent représenter de nouvelles règles de bon voisinage dans une société multiculturelle ». La coexistence est de fait « inévitable » et la suspicion d’intégrisme ou de refus d’intégration est sans doute souvent plus illégitime que les revendications de croyants, car elle ne prend pas en compte les changements de perspectives survenus ces dernières décennies. Les musulmans d’aujourd’hui ne sont plus en effet les immigrés d’hier. Par exemple, « il est essentiel de souligner que, souvent, la première langue parlée du jeune musulman n’est plus la langue de ses parents, mais bien la langue de la société dans laquelle il vit » (p 209). Ne plus lire le Coran en arabe est un changement important, significatif du « moment de transition » que vivent les musulmans. « Les anciens, les migrants de premières générations qui, souvent, sont restés influencés par l’Islam de leur pays d’origine, par l’aspect ethnique du groupe d’appartenance et par une vision craintive vis-à-vis du reste de la société, sont en train d’être remplacés par une nouvelle génération qui investit le champ associatif en revendiquant à la fois son appartenance à l’Islam et sa citoyenneté européenne » (p 125). Dès lors, la stigmatisation de la foi musulmane réduite à certaines pratiques choquantes est contre-productive dans la mesure où elle enferme les croyants que nous devrions au contraire accompagner pour qu’ils trouvent un chemin en articulant citoyenneté et foi. Il ne s’agit pas d’être naïfs et d’ignorer les problèmes, comme celui de la formation des imams qui, trop souvent, « ne sont pas capables d’offrir une vision harmonieuse entre la culture occidentale dans laquelle les musulmans sont nés et la culture musulmane qu’ils sont supposés avoir. » Mais « Les fidèles ne se reconnaissent pas dans le discours de ceux qui parlent en leur nom. Ceux-ci sont souvent déconnectés de la réalité vécue par les musulmans d’Europe » (p 172), surtout quand ils créent « des polémiques par leur propos haineux, provocateurs, ou simplement maladroits, mais dans tous les cas inacceptables » (p 174).

Il serait dommage et dommageable de confondre ces excès avec les demandes d’une nouvelle visibilité. Celles-ci ne sont pas nécessairement les signes d’un refus de s’intégrer dans la société. « Un autre regard peut-être porté sur ces mêmes signes et revendications musulmans : l’affirmation d’une volonté de s’intégrer dans un environnement a priori peu propice à la pratique de l’Islam. Des fidèles d’une religion se sentent suffisamment en confiance et à l’aise dans leur environnement pour demander aux pouvoirs publics qu’ils prennent en compte cette nouvelle présence. (…) Ainsi, pour une même réalité, une jeune fille voilée, il existe deux regards qui mènent à des conclusions opposées. Pour les uns, c’est clairement un refus de s’intégrer dans la société européenne au sein de laquelle le voile renvoie l’image de la soumission de la femme et le refus d’un certain type de modernité. Pour d’autres, la femme musulmane se sent suffisamment en confiance dans cette société pour oser afficher sa spiritualité sans pour autant remettre en cause ni son intégration ni son respect des valeurs issues de la Révolution française. Le voile est présenté comme un choix volontaire, comme une alternative à un modèle de féminité contesté. La vérité est certainement entre les deux… » conclut malicieusement notre auteur (p 153-6). On est cependant heureux d’apprendre que la célèbre université d’Al-Azhar a interdit le port du voile intégral !

C’est donc bien la complexité et la pluralité des situations qu’il faut prendre en compte (p 201). Lathion consacre d’ailleurs un très beau chapitre à l’ijtihad : c’est « l’effort intellectuel de réinterprétation du Coran » mais les penseurs musulmans modernes sont tellement occultés par les chantres de l’intégrisme que nous ne les connaissons pas !

Et il est légitime que la burqua, voile intégral spécifique de l’Afghanistan, nous soit odieuse à cause de la vision de la femme qu’elle implique mais aussi de la guerre qu’elle nous rappelle. Mais la manière dont s’est engagé le débat sur son interdiction fait « craindre une stigmatisation de plus de l’islam et des musulmans en Europe » ; ce qui est pour le moins paradoxal pour une pratique qui n’est qu’une tradition culturelle. C’est un grand Imam qui l’affirme : « le niqab (voile porté surtout en Arabie saoudite) n’a pas de lien avec la religion, ni de près ni de loin » (p 157) ! Les conclusions de la mission parlementaire ouvrait une autre piste : « nous voulons convaincre, plus que contraindre » et S. Lathion de commenter : « la volonté du gouvernement de privilégier la contrainte, par un texte de loi, confirme le doute sur ses intentions républicaines » (p 159), surtout « si l’on admet qu’une politique répressive ne sera pas en mesure d’éviter, à coup sûr un attentat ou des actes violents, mais qu’au contraire, elle alimentera, par ses amalgames et simplifications, les peurs et la méfiance envers tous les musulmans et ceux qui leur ressemblent. De plus, le cadre de vie quotidien des non musulmans se verra également modifié par une politique répressive, et, par conséquent, celle-ci envenimera, sans aucun doute, les rapports au sein des sociétés européennes. Dès lors, la voie qui nous semble la plus judicieuse, c’est de travailler ….

 

Georges Chelon chante Baudelaire

chelonJ’ai eu la chance de pouvoir assister à une des 10 représentations de Georges Chelon au T.D.M ( théâtre Darius Milhaud) « Georges Chelon chante Baudelaire »

Seul sur scène avec sa guitare, ses arrangements et 3 chaises il nous plonge dans un bain de français épuré où paroles et musique forment une harmonie extraordinaire et hors du commun. On est transporté dans un autre univers. Il est vrai qu’il faut écouter encore et encore, ces chansons peu ordinaires, alors, chez soi, on passe le CD en boucle…

Merci M. Chelon de nous avoir fait découvrir, ou redécouvrir, Charles Baudelaire ( les fleurs du mal). Dommage que l’on ne puisse vous applaudir plus souvent…

Josette

Les CD sont disponibles à la médiathèque (prêt de la MDN)

 

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Et pour aller plus loin …vous pouvez lire ou relire « les fleurs du mal » de Charles Baudelaire

 

 

Vincent Brusel et Mike Varlet

un bon moment au musée de la vie rurale….

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Vincent Brusel écrit des chansons en forme de cabanes. Des petites cabanes juchées dans les arbres, pour contempler le monde d’en bas à travers les branches.

Avec lui, il y a Mike varlet, qui a eu envie de tresser quelques cordes et d’ajuster quelques planches pour consolider et enjoliver l’édifice .

Vincent Brusel : Ce musicien du groupe « Ramble Ditties », qui joue des airs irlandais, a une autre corde à son arc, la chanson française: auteur compositeur, il accompagne ses textes fignolés de musiques qui oscillent entre le folk, les musiques traditionnelles, quelques accents blues et les tentations des musiques des îles.

Mike Varlet, à la guitare, vient épicer l’ensemble de sa présence.

Leurs concerts se nomment « Abris de fortune », des cabanes dans lesquelles s’abriter le temps de quelques chansons.

Excellent…..la vingtaine de personnes présentes ont été ravies de grimper dans les petites cabanes….

Anne Marie, Edith, Sylvain, Anouk, Marc